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23 avril : Fête de la Souveraineté nationale turque et de l’Enfance au Conservatoire Royal de Bruxelles

Il est de coutume que chaque année la Turquie fête le 23 avril, la fête de la Souveraineté nationale et de l’Enfance.

C’est dans cette perspective que cette année, toujours à l’initiative de l’ambassade de Turquie en Belgique et à travers son ambassadeur Hakan Olcay, cette fête a eu lieu ce dimanche 23 avril à la très belle salle du Conservatoire Royal de Bruxelles.

En effet, les grandes lignes sont tracées, il ne reste plus qu’à remplir le contenu.

L’effervescence est palpable. Les enfants affichent leur plus beau sourire. Ils sont endimanchés dans leur plus beau costume et ainsi le ton est donné.

Parfois timides, souvent courageux, la scène arbore des mises en scènes dignes des plus grands.

Les enfants ayant un handicap léger sont aussi mis à l’honneur. Par l’entremise d’associations comme « Cœur en Or » et « Main dans la main » qui œuvrent d’arrache-pied à Schaerbeek pour simplifier les démarches administratives des parents d’enfants handicapés et aussi d’initier les enfants à des ateliers adaptés.

Par ailleurs, c’est dans ce cadre bien précis que l’Echevin des Sports et de l’Enfance de Schaerbeek, Sait Kose a pris la parole devant un parterre et des balcons archicombles en discourant de la sorte :

« Il y a des jours heureux, comme ce jour-ci ! Dans le monde, il y a toujours des enfants qui meurent de faim, qui meurent dans des guerres et même des enfants qui sont impliqués dans des guerres. L’homme d’exception qu’était Musfata Kemal Aaturk a eu cette intense idée d’offrir un jour festif dédié à l’enfance.

Je remercie par ailleurs, les asbl « Main dans la Main » et « Cœurs en Or » qui participent activement à l’entraide et l’insertion des enfants accusant un handicap léger. Je suis par ailleurs fier que ces asbl sont à Schaerbeek, une commune qui investit beaucoup dans ce genre d’association.

N’oublions pas qu’un enfant handicapé, même adulte a besoin d’attention permanente et reste donc par la même toujours un enfant.

Il y a 40 ans, étant enfant, j’avais aussi eu l’opportunité de chanter à l’occasion de cette fête dans un bâtiment à Anderlecht, malheureusement délabré. Et, si aujourd’hui, les enfants peuvent défiler devant nous sur la scène mythique du Conservatoire, c’est grâce à Monsieur l’Ambassadeur que je remercie.

L’anecdote du petit Cemil s’adressant à Ataturk était aussi un moment de plénitude dans la salle. Cette petite histoire contée par l’échevin Kose a clôturé par ailleurs son discours :

« Un jour, Ataturk pose une question à un petit enfant :

  • Comment t’appelles-tu ? dit Ataturk 
  • Cemil ! répond simplement le petit enfant.
  • Sais-tu qui je suis ? rétorque Ataturk
  • Oui, tu es le grand Pacha Ataturk ! répond Cemil sûr de lui
  • Tu te trompes mon enfant, tu me fais ressembler à quelqu’un d’autre, teste Ataturk
  • Non, je suis sûr et certain, c’est toi le grand Ataturk car tu ne ressembles à personne d’autres ! finit par répondre le petit Cemil. »

Cette histoire plein de tendresse montre à quel point Ataturk était proche des enfants qu’il chérissait avec cœur.

Pour revenir au sujet de la fête, l’Ambassadeur pris aussi la parole pour inciter les enfants à suivre des études dans le pays dans lequel ils sont. Et, de parler de manière correcte la langue du pays sans oublier leur langue et culture natales. Ce discours plein d’émotions a été chaleureusement applaudi par le public.

Mahinur Ozdemir (ex-CDH) venue en famille avec ses enfants, Done Sonmez (PS-Schaerbeek) venue accompagnée d’enfants et assise au balcon, Veli Yuksel et Emir Kir (députés fédéraux) étaient aussi présents dans le parterre.

Il est à noter aussi que Dilsad Kirbasli Karaoglu, la Consule Générale de Turquie en Belgique était aussi à l’écoute attentive des enfants qui défilaient sur scène.

Erkan Ozdemir / La Manchette