Sport

3000 policiers supplémentaires pour surveiller l’Euro 2016

AA – Paris – Bilal Muftuoglu

La France mobilisera plus de 3 000 policiers supplémentaires pour surveiller l’Euro 2016 afin de répondre aux soucis de sécurité, a annoncé lundi le préfet de police de Paris Michel Cadot.

Le nouveau dispositif vient en complément aux 10 000 policiers déjà mobilisés en Ile-de-France durant le championnat européen, dont le coup d’envoi sera donné ce vendredi à Paris.

“Nous sommes bien au-delà de 3.000 effectifs supplémentaires dès le démarrage de l’Euro et ce chiffre croîtra à partir de la mi-juin”, a déclaré le préfet qui animait une conférence de presse, lundi, à Paris.

Et Cadot de préciser:  “Nous avons renforcé les 10.000 hommes prévus initialement en rajoutant une quinzaine d’unités de forces mobiles et nous avons affecté dès sa sortie d’école la promotion des gardiens de la paix, ce qui correspond à 750 gardiens, à des missions de pré-filtrages. Ils arriveront sur place à partir de la mi-juin”.

Le Stade de France, où aura lieu le premier match de l’Euro 2016 entre la France et la Roumanie, sera le lieu le plus surveillé par les policiers, a souligné Cadot.

En effet, le Stade de France, qui avait été une des cibles des attentats de Paris du 13 novembre 2015, sera surveillé par un millier de policiers et d’agents privés ainsi que par 375 “volontaires d’orientation”. Le Stade comptera également huit points de pré-filtrage et six points d’entrée.

La “fan-zone” du Champ-de-Mars, qui devrait accueillir entre 50 000 et 90 000 personnes pour la transmission des matchs sur un écran géant, bénéficiera, elle aussi, d’un dispositif sécuritaire assez conséquent, avec des centaines d’agents privés et 750 à 1 100 policiers.

Le nouveau dispositif est annoncé quelques jours après la révélation d’une lettre adressée au ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve par le préfet de police sur l’interdiction du projet des “fan-zone”. Le ministre a apporté les réponses nécessaires à la suite de la parution de cette lettre qui “n’aurait pas dû se retrouver dans la presse”, selon le préfet.

La présentation du dispositif survient également peu après l’annonce par l’Ukraine de l’arrestation d’un homme soupçonné de commettre des attentats en France lors de l’Euro 2016. Le suspect français, arrêté fin mai par les services secrets ukrainiens, avait planifié 15 attentats sur le sol français.