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4e Biennale du Design d’Istanbul – A School of Schools expose à C-mine, à Genk (BE)

Comment savons-nous que ce que nous apprenons à l’école est adéquat ? Est-ce toujours pertinent dans un monde marqué par l’accélération des technologies et la crise permanente ? Qui décide du programme scolaire ? Peut-on leur faire confiance ? L’école est-elle toujours la plate-forme d’apprentissage la mieux adaptée ? Comment les technologies, objets et bâtiments que nous créons conditionnent-ils nos comportements et modes de pensée ? Ces créations sont-elles toujours au service de nos intérêts supérieurs dans ce meilleur des mondes qui est le nôtre ? Sommes-nous capables de réinventer l’apprentissage lui-même ? Sommes-nous capables de reconcevoir les modes de conception, le design ?

Voilà quelques-unes des questions soulevées par A School of Schools, exposition qui explore les liens mutuels entre design et apprentissage dans le cadre du centenaire du Bauhaus. L’exposition, qui aura lieu du 28 juin au 29 septembre à C-mine à Genk, comprend une sélection de plus de 100 projets de la 4e Biennale du Design d’Istanbul. Cette exposition est une initiative de l’lstanbul Foundation for Culture and Arts et de Z33 – Maison d’art contemporain à Hasselt, en collaboration avec C-mine Genk.

« L’impulsion du Bauhaus visant à proposer des solutions universelles est contre-productive dans le cadre des défis que nous devons relever aujourd’hui. Les bonnes vieilles solutions ne marchent plus », explique Jan Boelen (directeur de Z33, Hasselt), commissaire de la Biennale en association avec Nadine Botha et Vera Sacchetti. La Biennale a présenté une sélection effectuée parmi plus de 750 propositions reçues du monde entier dans le cadre de l’appel qui avait été lancé. Si de nombreux projets sont clairement en lien avec la Turquie et le contexte actuel à Istanbul, les défis et questionnements socio-économiques qu’ils soulèvent sont indicateurs d’un environnement global. Jan Boelen : « On dirait que le design lui-même est en train de changer et n’est plus simplement une affaire de produits de consommation. Les projets présentés montrent des instantanés d’une recherche constante de la manière dont nous pouvons renégocier le savoir et le pouvoir ».

Le site C-mine, initialement dédié à l’extraction minière au 20e siècle, a été transformé en incubateur d’industries créatives du 21e siècle. L’installation d’Aslı Çiçek, qui a eu recours au système d’exposition de Lukas Wegwerth, est disséminée dans tout le bâtiment C-mine. « La machinerie industrielle crée le contraste avec les projets de design autoréflexifs, et révèle comment l’économie est passée de la main-d’œuvre au capital intellectuel », poursuit Jan Boelen.

« Nous sommes ravis de voir qu’une Biennale de Turquie soit exposée pour la première fois en Europe, à deux reprises, et espérons que l’exposition optimisera le dialogue culturel entre différentes communautés, confie Deniz Ova, directrice de l’lstanbul Foundation for Culture and Arts. Nous souhaitons également remercier l’Ambassade turque à Bruxelles et Turkish Airlines pour leur soutien, ainsi que VitrA, qui sponsorise la Biennale depuis la première édition ».

« Cette exposition est totalement à sa place à C-mine et dans notre ville. La formation Product Design fête cette année ses 50 ans d’existence à Genk et des expositions telles que ‘A School of Schools’ incitent à la réflexion, explique Anniek Nagels, échevine de la Culture de la ville de Genk. Par ailleurs, le caractère international de l’expo souligne les ambitions de C-mine et de la ville de Genk. Il y a également plusieurs points communs avec l’univers des habitants de Genk, ville jeune et cosmopolite. Nous espérons que cette exposition leur parlera à eux aussi ».

L’exposition arrive à Genk après avoir fait escale au Luma à Arles du 2 au 26 mai.

Pour plus d’infos sur le programme public des activités et ateliers, rendez-vous sur www.aschoolofschools.be

Source photo : facebook Kris Verellen

Source info : ambassade Turquie en Belgique