Bassin du Lac Tchad : un conclave militaire régional vise à porter un “assaut final” contre Boko Haram
AA/ Extrême-Nord (Cameroun)/ Peter Kum
Les chefs d’états-majors des armées des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad en conclave depuis vendredi dans la ville nigérienne de Diffa (Sud-Est) visent à porter un “assaut final” contre le fief du groupe armé nigérian Boko Haram, a appris Anadolu dimanche de source militaire camerounaise.
Confirmé à Anadolu par des sources militaires nigériennes, ce conclave réunit des officiers du Cameroun, Niger, Nigéria, Tchad, auquel s’est également joint le Bénin, un pays participant, accessoirement, à la force régionale contre le groupe terroriste, selon le Général Bouba Dobekréo, commandant du secteur numéro un de la Force Multinationale Mixte (FMM), approché par Anadolu.
“De grande envergure”, cette offensive “aérienne et terrestre” dont la date n’a pas été révélée, prendra pour théâtre la forêt Sambisa, dans le Nord-Est du Nigéria. Il s’agit de la plus grande opération jamais menée dans cette partie du pays, assure l’officier camerounais.
Avec une superficie de 60 000 km2, Sambisa a souvent été considérée comme un facteur ralentissant l’éradication du groupe terroriste, en raison de sa grande étendue et de son caractère quasi-impénétrable.
Cette réunion se tient alors que trois civils ont été tués samedi soir dans une nouvelle incursion de Boko Haram dans la localité d’Aldjé dans l’Extrême Nord camerounais, selon le commandant de la FMM.
Le Général Bouba informe, également, que plusieurs maisons ont été incendiées. “Le Bataillon d’intervention rapide (corps d’élite de l’armée camerounaise) est intervenu par des tirs d’obus obligeant les assaillants à se replier à Kerawa au Nigeria.”
Le conclave se déroule également alors que près de 2 000 civils nigérians s’étaient réfugiés à Fotokol dans l’Extrême Nord du Cameroun, depuis samedi matin, au lendemain d’une attaque terroriste dans la localité nigériane de Rann, dans l’Etat du Borno frontalier avec le Cameroun et qui a coûté la vie à 7 personnes, selon des sources militaires de la FMM.