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Parlement Bruxellois : Ozkara exige des réponses dans le dossier des licenciements du ‘Carrefour’

Le plan de transformation chez Carrefour et ses impacts dans la Région de Bruxelles-Capitale.

En septembre 2015, l’annonce choc de la fermeture du site Caterpillar à Gosselies a plongé dans l’émoi et la tristesse la Belgique entière. Vinrent ensuite les annonces choc d’ING, d’AXA, de Blokker, de RTL,…

Aujourd’hui, en janvier 2018, les faits se répètent avec l’annonce choc de la restructuration et du plan de transformation du groupe Carrefour Belgique qui va potentiellement impacter 1.233 travailleuses et travailleurs.

Le gouvernement fédéral n’a pas mis le temps à profit pour réformer la loi Renault afin d’interdire les licenciements boursiers, et aujourd’hui, nous pouvons constater que de nouveaux travailleurs, de nouvelles familles se demandent ce qui va advenir de leur avenir.

Nous ne pouvons rester immobiles face à cette catastrophe sociale. Suite à cette annonce choc du groupe Carrefour Belgique, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  1. Une réunion de crise ou une concertation avec vos homologues wallons, flamands et germanophones a-t-elle été organisée ? Si oui, quand et quelles sont les actions et mesures qui vont être prises ou mises en place ? Un plan d’urgence et une action publique concertée sont-ils à l’ordre du jour ? Une cellule de crise réunissant les trois ministres régionaux et le ministre fédéral va-t-elle être mise en place ? Qui pilotera le « dossier Carrefour » ?
  2. Quels sont les impacts de cette restructuration du groupe Carrefour Belgique sur l’économie et l’emploi dans notre Région ?
  3. Quels sont les impacts de cette restructuration sur les Bruxellois(e)s travaillant pour le groupe Carrefour Belgique ? À combien sont estimées les pertes d’emploi dans notre Région ?
  4. Quelles sont les possibilités d’aides de la part des pouvoirs publics afin d’assurer l’avenir des victimes du licenciement collectif qui suivra ?

Réponse : Le jeudi 25 janvier, l’entreprise Carrefour Belgique a annoncé son intention de procéder à un licenciement collectif de 1.233 travailleurs sur 9.225 travailleurs, enclenchant ainsi la procédure dite Renault.

Comme dans les autres cas de licenciements de cette ampleur, j’ai pris l’initiative de convoquer le 26 janvier les Ministres régionaux et fédéral de l’Emploi et de la Formation en ce compris les homologues germanophones avec leurs administrations de l’emploi et de la formation respectives afin de constituer une cellule de crise.

La cellule de crise a été constituée et a mandaté les offices régionaux de l’emploi et de la formation pour constituer un plan social d’urgence d’ici la mi-février.

Actiris a été chargé de coordonner le travail. Pour rappel, la cellule de crise associe les autorités régionales et les administrations afin de rassembler et coordonner les actions publiques à destination des victimes d’un licenciement collectif.

À l’heure actuelle et pour quelques semaines certainement, nous sommes dans la phase dite d’information durant laquelle les représentants syndicaux peuvent poser leurs questions à la direction qui doit y répondre. Après cette phase, seront entamées les négociations qui permettront aux syndicats de faire des propositions alternatives. Et c’est seulement après ces différentes phases que l’on connaitra plus précisément l’impact de la restructuration en termes d’emplois perdus.

Nous restons très attentifs à l’évolution de la procédure. En ce qui concerne les aides financières régionales à Carrefour, tenant compte de la taille de l’entreprise, elle est hors du scoop de la plupart des aides économiques régionales. Cependant, nous pouvons vous informer que les carrefours express, franchisés, bénéficient régulièrement de subventions économiques.

Nous attirons votre attention sur le fait que ces franchisés et ceux à venir sont une des possibles solutions qui s’offrira aux victimes des licenciements. Il s’agit, dans ce cas, d’une aide par rapport à une entreprise bruxelloise de proximité. En ce qui concerne l’aide pour les victimes de cette restructuration, outre l’accompagnement à l’emploi renforcé, nous avons créé un accès direct à l’Activa.brussels pour les personnes victimes de ces situations.

Notre stratégie est clairement d’optimiser les chances de ces personnes à retrouver le plus rapidement un emploi et dons de réduire la durée d’attente comme demandeur d’emploi.

Erkan Ozdemir / La Manchette

source : parlement bruxellois