Emin Ozkara : « l’acte islamophobe et barbare d’Anderlues est une ignominie inqualifiable ! »
Le député Emin Ozkara (PS) profite de la plateforme de vice-président du Parlement Bruxellois pour questionner le ministre-président du Gouvernement bruxellois, Rudi Vervoort (PS).
En effet, l’actualité morose d’une islamophobie grandissante crescendo de ces derniers jours inquiètent la communauté musulmane. Tout particulièrement, l’acte de barbarie ignoble de ce lundi soir (23h) à Anderlues durant laquelle une jeune fille d’obédience musulmane s’est faite arrachée le voile et déshabillée avant d’être scarifiée sur différents endroits de son corps.
Son intégrité physique et psychique ont et sont actuellement en danger faisant suite à cet acte d’ignominie extrême.
C’est dans ce cadre d’un besoin ou rappel crucial de retour à la raison et au « vivre ensemble » qu’Emin Ozkara adresse strictu sensu sa question au Ministre-Président du Gouvernement.
Voici la question :
De nombreux habitants de notre Région m’interpellent au sujet d’incivilités et d’actes de violence qui ont eu lieu ces dernières semaines dans les rues de notre si belle et diversifiée Région où cohabitent 184 nationalités.
Insultes, crachats, intimidations, agressions, coups et autres humiliations ou actes de vandalismes publics constituent une menace pour le «vivre ensemble», pour l’harmonie de nos quartiers et pour la cohésion sociale.
Ces dernières incivilités et actes de violence à caractère discriminatoire ne sont nullement représentatifs de l’harmonie et de la tolérance qui règnent dans la grande majorité de nos quartiers, néanmoins et malheureusement, ils nous renseignent sur le fait que certains préjugés sur la prétendue race, la couleur de peau, la nationalité, ascendance (origine juive ou musulmane) et origine nationale ou ethnique, le handicap, les convictions philosophiques ou religieuses, orientation sexuelle, âge, la fortune (autrement dit les ressources financières), état civil, les convictions politiques, les convictions syndicales, état de santé, les caractéristiques physiques ou génétiques, la naissance, l’origine sociale, etc perdurent et qu’il reste du chemin à parcourir afin d’éradiquer ces préjugés qui produisent des discriminations.
Pour diminuer les incivilités et les actes de violences dans l’espace public et pour renforcer la cohésion sociale et le vivre et le construire ensemble dans nos quartiers si diversifiés, il est donc important de continuer à sensibiliser les familles, les écoles, les centres sportifs, les administrations, les entreprises, les médias, les politiques, afin de faire évoluer les représentations pour éliminer les préjugés et tout acte discriminatoire dans l’espace public et instaurer une culture de la tolérance, qui permette l’inclusion de chacun avec ses apports et ses différences.
Les jeunes doivent absolument savoir que les préjugés et stéréotypes affectent la cohésion sociale et le «vivre ensemble» et que les préjugés sont la première étape vers la discrimination.
La seconde étape étantle rejet de l’autre, rejet qui peut être violent et qui peut conduire au crime de haine.
D’après les dernières statistiques reçues par le gouvernement régional bruxellois, quatre personnes sur dix ont déjà été victimes de violences physiques à Bruxelles.
Les initiatives des autorités régionales et communales ont un effet direct et sensible sur la vie quotidienne des habitants et le «vivre ensemble».
Je souhaiterais vous poser les questions suivantes pour les 19 communes :
Depuis 2014,
- Quelles sont les initiatives et mesures concrètes subventionnées par la Région mises en œuvre pour chacune des 19 commune afin
- de lutter contre les discriminations?
- de promouvoir la diversité, le vivre et construire ensemble?
- d’accueillir les primo-arrivants et les étrangers (EU et hors EU)?
- d’aider à l’intégration des personnes précarisées et/ou fragilisées?