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Mohamed VI : Notre retour au sein de l’UA n’est pas une reconnaissance de la légitimité du Polisario

AA / Rabat / Mohammed Tahiri

La décision du Maroc de rejoindre l’Union africaine (UA), qu’il a quittée en 1984, ne veut pas dire que Rabat renonce à ses droits sur le Sahara ou qu’il reconnaît l’autorité du Front Polisario, a tenu à préciser le roi Mohamed VI, lors d’un discours prononcé, samedi, à l’occasion de la fête du trône.

Ce retour au sein de l’UA, annoncé au cours du 27ème sommet africain organisé à Kigali, à la mi-juillet, renforce la «politique africaine sincère», a indiqué le souverain marocain.

Et Mohamed VI de souligner : « Cela ne veut absolument pas dire que le Maroc renonce à ses droits légitimes ou qu’il reconnait une entité imaginaire [en référence au Front Polisario], intégrée [en 1984] par l’OUA (l’actuelle UA), en flagrante violation à la charte de cette organisation ».

Le Maroc défendra ses intérêts, depuis son siège à l’UA, et tâchera de renforcer ses relations d’entraide avec ses partenaires africains, a affirmé Mohamed VI.

Le 19 juillet, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a soumis une demande au nom de 28 pays africains (sur un total de 54 composant l’UA) pour suspendre l’adhésion à l’UA de la «République arabe sahraouie», proclamée par le Front Polisario.

Le Sahara est un territoire de 266 000 km2 en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis du Front Polisario – appuyés par l’Algérie – au Maroc, et ce depuis le départ des forces espagnoles en 1975.

Le conflit entre le Maroc et le Polisario s’est transformé en hostilités armées qui se sont poursuivies jusqu’à 1991, date à laquelle elles ont pris fin par la signature d’un accord de cessez-le-feu parrainé par l’ONU.