AgendaBelgiqueCulturesEconomie

Elections communales 2018 Schaerbeek : le retrait de Sait Köse est un jour noir pour le Défi schaerbeekois !

Dans la saga des coups fourbes vis-à-vis des élus d’origine turque en Belgique, on peut allègrement rajouter la série inhérente à l’échevin schaerbeekois Sait Köse.

Pas une démission, une initiative personnelle

En effet, accusé d’une série d’accusations, l’échevin en cible a pris délibérément le choix d’un pas de côté en vue des communales de 2018.

« Il ne s’agit nullement d’une démission ou que sais-je de l’arène politique. Je reviendrai plus fort et grandi dans le futur. » insiste l’échevin en fonction.

Les chefs d’accusations

« Nous sommes dans une pleine campagne sale où apparemment tous les coups bas sont permis. D’aucuns ont dit que j’étais incarcéré, jeté aux oubliettes et toute série de machinations conspirationnistes sans fondement. Toujours est-il qu’aujourd’hui, je suis ici, avec vous, dans mon restaurant Pi’Anno de la chaussée d’Haecht. Ce restaurant serait dans l’œil du cyclone d’une faillite frauduleuse. Il faut savoir que j’ai remis cet établissement en 2014 et que ce sont bel et bien les repreneurs qui ont été acculés à la faillite. » rappelle Sait Köse d’un air placide.

Olivier Maingain lave plus blanc que blanc

« Le président du Défi a pour cheval de bataille de « laver plus blanc que blanc » et que cette ‘trends’ a évidemment pour désavantage d’ôter toute objectivité par rapport à une présomption d’innocence. Rappelons que je ne suis qu’inculpé dans cette affaire et pas coupable et encore moins condamné d’une quelconque infraction. Evidemment, la commission d’éthique du parti prend les précautions de ne pas dévier de la feuille de route indiqué par le président et la pression s’est faite crescendo. » enchaîne l’échevin Köse.

« L’enchevêtrement des idées confuses mêlées l’une dans l’autre a fait que, suite à une concertation avec notre président de section Bernard Clerfayt, j’ai pris la sage décision du pas de côté. Tout ceci est dans un souci d’équité avec mes consœurs et confrères de la liste LB schaerbeekoise. Je voulais à tout prix éviter l’amalgame par effet de contagion. Vous savez, il est très difficile pour une personne d’origine étrangère d’évoluer dans un système politique intransigeant. Aucune pitié n’est accordée alors même qu’il y a eu des exemples multiples de politiciens criminels qui ont même pu recouvrir leur fonction politique. » relate Sait Köse avec le regard vide.

Le cas Mahinur

« On se rappelle tous de la députée régionale Mahinur Ozdemir qui a été la cible de toutes critiques en raison de son voile. Elle a été victime d’harcèlements, d’insultes et de menaces par une espèce de fou furieux, tout cela en raison de son voile dans des institutions publiques. Et ce regain de nervosité avait aussi été initié par la commission d’éthique d’un parti ne daignant pas même lui accorder un droit de réponse. » rappelle l’échevin.

Enfin, les voix de l’échevin Sait Köse, un véritable attrape-voix, ne vont très certainement pas glisser vers les autres membres de la LB schaerbeekoise.

Emin Ozkara et Hasan Koyuncu, deux candidats socialistes vont plus que probablement bénéficier de capital « voix » de l’échevin Köse. En effet, ces trois politiques d’origine belgo-turque ont, directement ou indirectement, des origines des mêmes contrées anatoliennes.

La liste LB du bourgmestre Bernard Clerfayt aura très difficilement le soutien des turcs de 1030 qui comprennent la tournure des événements comme étant « une traîtrise ».

Schaerbeek, ira-t-elle vers une coalition à multiple partenariats ?

E O / La Manchette