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Politique : l’ingérence du droit démocratique d’un peuple ? ou le droit d’ingérence démocratique pour un peuple ?

L’ingérence démocratique est toujours mise en opposition au respect de la souveraineté.

On pourrait la traduire par tout simplement le fait d’interférer dans les affaires d’un pays, d’un peuple, d’une population dans le but de rajouter son grain de sel.

Alors, le terme de l’ingérence démocratique est souvent utilisé quand il s’agit d’un pays en guerre. Prenons l’exemple de l’ingérence typique des USA qui interviennent militairement dans un pays et qui prennent une assise gouvernementale directe ou indirecte de ce pays sous prétexte de l’avoir sorti d’un fléau.

Un autre type d’ingérence pourrait être interprétée de manière positive. En d’autres termes, l’ingérence humanitaire est une assistance à personnes en danger.

« La responsabilité de protéger est un prolongement ou une évolution de la notion de droit d’ingérence humanitaire qui visait à soutenir une intervention pour apporter une aide d’urgence aux populations en détresse. »

Mais je voudrais tirer un zoom sur mes propos et concentrer la chose à une échelle beaucoup plus locale.

Sans trop entrer dans le détail du propos qui m’occupe, je voudrais quand même dresser une analyse de cette rude période « postélectorale ».

En effet, les résultats sont officiels et le monde politique connait finalement sa capacité de persuasion dans le cadre de ce scrutin local. Beaucoup s’en réjouissent et une série d’autres personnes voient une trahison, un mensonge de l’électeur.

Par contre, une catégorie plus infime se voit accuser une « ingérence à leur droit démocratique ».

Des « élus », donc choisis démocratiquement par le peuple, sont pris dans un vortex de machinations politiques, appelées aussi « accords de majorité » afin d’assurer les arrières de sieur « Etat » dans ce cas de figure, le bourgmestre.

On est d’accord que le bourgmestre d’une commune doit prendre les devants afin d’éviter toute composition de mutinerie interne par rapport à des rapports de forces qui tiraillent un parti. Mais toujours est-il qu’une ingérence locale sur le droit démocratique d’un électorat est une insulte au droit civique d’une personne.

Si quelqu’un vote en faveur d’un candidat, c’est clairement dans le but de se faire représenter par ce candidat en cas d’élection.

Le cas contraire pourrait être interprété comme un leurre ou une usurpation, à des fins non-efficientes, d’un tas de voix. La représentation par un élu d’un électeur se fait en âme et conscience par rapport à la personnalité du candidat et de sa capacité à mettre en exergue un programme bien défini vendu comme un produit durant une campagne électorale.

Si ce droit n’est pas respecté en tant que tel, il y a donc clairement bafouillement au niveau du droit démocratique d’un citoyen.

La pratique politique, que l’on connait a montré, depuis des lustres déjà, ses limites en terme de mise en confiance de l’électeur. Ce sentiment est évidemment la clef de voûte de toute réussite.

Malheureusement, s’il s’avérait que cet élément central d’une structure était amené à craquer, toute la composition s’effondrerait.

Enfin, la seul recours que le citoyen lambda a comme joker dans ce cas de figure est que son droit démocratique est sollicité de façon récurrente et de manière obligatoire. Il aura finalement la possibilité de faire, à son tour, volte-face à l’échéance suivante eu égard à l’ingérence sur son droit démocratique.

E O / La Manchette

source photo ; pixa