Ilham Aliyev : Bakou et Moscou sont deux partenaires stratégiques

AA / Bakou / Ruslamn Rehimov

Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a qualifié, lundi, les relations de son pays avec la Russie «d’excellentes».

Aliyev a fait cette déclaration au cours de sa rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, actuellement en visite à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan où il participe à un Sommet tripartite (Russie – Azerbaïdjan – Iran).

Le président de l’Azerbaïdjan a estimé que Bakou et Moscou sont deux partenaires « stratégiques ».

«La Russie accomplit un rôle important dans la résolution du conflit du Haut-Karabagh », a-t-il ajouté, exprimant ses remerciement à Poutine pour avoir impulsé les discussions avec l’Arménie.

De son côté, le président russe a dit que le conflit du Haut-Karabagh est une « affaire douloureuse » aussi bien pour l’Azerbaïdjan que pour l’Arménie ».

«Les deux pays se doivent de présenter quelques concessions et nous, de notre côté, nous nous employons à identifier une solution acceptable ».

Poutine a relevé, par ailleurs, la baisse du volume des échanges commerciaux entre la Russie et l’Azerbaidjan, à cause de la crise économique qui secoue le monde, mettant l’accent sur la nécessité de parvenir à des moyens à même d’élever et d’impulser ces échanges.

L’Arménie et l’Azerbaidjan s’opposent sur la question du Haut-Karabagh depuis l’effondrement de l’Union Soviétique en 1991.

Depuis cette date, l’Arménie soutient avoir des droits sur ce territoire. Dès 1991, les Arméniens ont attaqué plusieurs localités, dont Hankendi, Khocali et Choucha, puis d’autres localités jusqu’en 1993.

Environ 20% du territoire de l’Azerbaïdjan a été occupé et près d’un million de civils ont été contraints à quitter leurs terres.

Le 4 et 5 mai 1994, les deux parties ont signé un cessez-le-feu grâce aux initiatives des parlements russes et kirghizes et du ministère turc des Affaires étrangères.

Après cet accord, les affrontements majeurs ont pris fin, même si une ligne de front s’est installée entre les forces d’occupation arméniennes et l’armée azerbaïdjanaise.

Malgré cet accord de cessez-le-feu, connu sous le nom de Protocole de Bichkek, les deux parties ont perdu, depuis cette date, des milliers de soldats.
En mars 1992, l’OSCE se dotait d’une structure chargée de ramener la paix dans le Haut-Karabagh, le Groupe de Minsk est comprend la France, les Etats-Unis, la Russie, l’Allemagne, la Biélorussie, la Finlande, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède, la Turquie, ainsi que l’Arménie et l’Azerbaïdjan.