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Hasan Koyuncu (PS) veut lutter contre le harcèlement dans les transports en commun de la Stib

Tout le monde connait le fameux problème d’arrêts trop souvent éloignés l’un de l’autre lors d’un déplacement de bus de la Société de Transports Intercommunaux Bruxellois.

En effet, ce phénomène devient parfois même indécent quand il s’agit d’usagers faibles.
La cible bénéficiaire de cette proposition est le troisième âge, les PMR (personnes à mobilité réduite) et aussi les femmes.

« Les rues bruxelloises trop souvent mal éclairées deviennent le terrain de jeu préféré de pickpockets, d’harceleurs ou délinquants de tous bords. Les premières victimes visées sont malheureusement trop souvent les femmes. C’est donc dans une perspective sécuritaire que l’arrêt à la demande est la solution privilégiée en faveur des usagères de la Stib. Ainsi, ces personnes pourront désormais se rapprocher, quand la disposition d’un arrêt improvisé de manière secure le permet, de leur domicile ou de leur lieu de travail. » entame le député bruxellois Hasan Koyuncu.

La proposition de résolution présentée au perchoir du Parlement ce Lundi 4 février 2019 par le député Koyuncu se trouve ci-dessous :

« Proposition de résolution relative à la mise en œuvre d’une phase test d’arrêts à la demande sur le réseau de bus de la STIB

Alors que près d’un ménage bruxellois sur deux n’a pas de voiture, les transports en commun constituent également un levier majeur de la mobilité régionale.

Si l’accessibilité accrue du transport en commun est une des principales solutions dans la lutte contre la congestion automobile, l’insécurité peut être un frein pour certaines personnes. Les déplacements à pied peuvent également être difficiles ou pénibles pour certaines personnes qui ne disposent pas d’autres moyens de locomotion.

Au-delà de la nécessité d’encourager l’entraide, la solidarité, la bienveillance ou un contrôle social adéquat en ce qui concerne son rapport aux autres (cf campagne « Touche pas à ma pote »), différentes mesures favorisent la sécurisation des transports en commun et le ressenti en la matière.

Parmi ces mesures, certaines sociétés de transport expérimentent la possibilité d’arrêts à la demande. Il s’agit en pratique de permettre à tout voyageur de demander au chauffeur à descendre entre deux arrêts lorsque la configuration de la voirie le permet en toute sécurité.

Il ne s’agit bien entendu pas de permettre de descendre du bus de manière improvisée ou intempestive : le voyageur doit en faire la demande au chauffeur lors de sa montée à bord et celui-ci est le seul à décider si les conditions de sécurité lors du débarquement sont rencontrées ou non. Il convient également de respecter le code de la route et la sécurité des autres usagers de la route.

Cette pratique pourrait être testée le soir sur certaines lignes, notamment du fait des portions de voiries parfois peu éclairées que les usagers sont amenés à emprunter à pied entre deux arrêts pour se rendre à destination.

Il ne s’agit pas non plus de demander au chauffeur de modifier son itinéraire habituel.

De la même manière, le chauffeur ne pourrait être tenu responsable d’un incident lors du débarquement d’un voyageur ayant demandé de descendre à un autre endroit qu’à un arrêt spécifiquement aménagé.

Afin de tester la mise en œuvre pratique d’un tel dispositif, un projet pilote pourrait-être mis en œuvre avec la participation de chauffeurs volontaires dans le cadre de l’offre de service Noctis.

L’objectif de la présente résolution est de demander au Gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris sur le plan légal et réglementaire, afin de permettre un tel projet-pilote.

Le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale,

  • Vu le Code de la route ;
  • Vu la nécessité d’encourager le recours aux transports en commun ;
  • Vu la nécessité de garantir à tous les usagers, sans distinction, la plus grande sécurité et confort dans déplacements ; »

 

Erkan Ozdemir / La Manchette