La presse française est triste de l’échec du coup d’Etat (analyse)
« Lors de la tentative de coup d’Etat, la presse française prétendait que le président Erdogan cherchait un refuge à l’étranger et que le peuple était descendu pour soutenir les soldats putschistes.
Sauf que leur scénario a fait Pschitt, mais ils ont vite rebondi sur les arrestations des membres de l’organisation terroriste guléniste/structure d’Etat parallèle (FETO/PDY), en les présentant comme une chasse aux opposants.
Alors que tous les partis ont condamné la FETO/PDY et les deux plus grands partis politiques d’opposition ont fait scène commune à Istanbul avec l’AK parti et le président Erdogan.
Aucune compassion pour les victimes des putschistes, aucune interview des proches comme d’accoutumée lorsque cela se passe en France.
Pas un mot pour les millions de Turcs courageux à risquer leur vie face aux hélicoptères, chars pour défendre leur état de droit, la démocratie et le respect des urnes.
En revanche nos médias se sont souciés des putschistes, de leur droit et ont continué leurs attaques anti-Erdogan, leur tristesse de voir l’échec de la tentative de coup d’Etat ne souffre d’aucun doute.
Les millions de Turcs au rassemblement à Istanbul pour la mémoire des victimes et de la défense de la démocratie ont été présentés comme des milliers de Turcs pro-Erdogan.
Quand le président Erdogan dit qu’une partie du peuple veut la peine de mort et que si le parlement vote cette demande, il n’irait pas contre le peuple, nos médias l’ont présenté que le président Erdogan veut la peine de mort.
Quand l’ambassadeur en France reproche le manque de compassion pour les civils morts pour la démocratie alors que la Turquie était du côté des Français après les attaques à Charlie Hebdo, la journaliste lui oppose que ce n’est pas pareil dans le sens que 300 morts, une tentative de coup d’Etat avec hélicoptères, chars et soldats armés est inférieur à 3 terroristes contre toutes les forces de l’ordre .
Si le coup d’Etat avait réussi, on aurait eu des milliers de morts, d’arrestations, réfugiés pour fuir la dictature militaire etles 3 millions de réfugiés syriens et irakiens seraient partis en Europe.
Que dire de leur invitation du directeur du journal Zaman, salarié du chef terroriste Gulen pour expliquer la situation en Turquie de façon neutre, alors qu’il nie la participation de FETO/PDY. C’est quand même extraordinaire c’est comme si à l’époque on avait demandé à Ben Laden d’expliquer les attentats du 11 septembre 2001 à New-York.
Le Point en est à sa deuxième couverture en moins d’un mois sur le président Erdogan le présentant comme l’axe du mal et pas la FETO/PDY qui est le responsable de 300 morts.
Le journal Le Monde ( journal de référence ) a été jusqu’à publier une interview du chef de FETO/PDY, Gulen, c’est comme donner une interview à Daesh ou à un des terroristes qui a frappé la France. Le coup d’état c’est FETO/PDY, mais les articles et les photos représentent Erdogan dans leur énorme majorité, limite le chef terroriste de FETO/PDY est une victime d’appréciation, leur haine d’Erdogan étant tellement forte que c’est bien la première fois qu’ils soutiennent une secte religieuse.
La presse de droite attaque la Turquie car elle ne supporte pas un Président musulman comme en politique intérieure elle attaque les Français de confession musulmane.
La presse de gauche attaque la Turquie car elle a toujours soutenu un Etat kurde marxiste dans l’est de la Turquie ettrouve légitime le terrorisme du PKK en les désignant de rebelles.
Enfin, au lieu de saluer la bonne santé démocratique de la Turquie, de l’incroyable réaction après un FaceTime par le président Erdogan alors qu’en France c’est le 49-3 qui a mis les Français dans la rue et les settings de nuit debout pendant des semaines.
Quant à ceux qui ne veulent pas de la libération des visas à cause de la loi antiterroriste en Turquie, en revanche pour les Américains avec Guantanamo cela ne les déranges pas alors que les prisonniers n’ont droit à aucun procès et arrestation arbitraire à l’étranger.
Le général al Sissi qui a tiré sur son peuple, fait un coup de putsch, bénéficie d’une excellente présentation par nos médias, on aura compris qu’ils veulent des dictatures pour le monde musulman ».
Mourad Ghazli
Président-fondateur du think-thank « Mouvement Pour la Renaissance Ottomane »