Afrique/Carburants toxiques : Le Mali rejette les critiques d’une ONG suisse
L’Office national des produits pétroliers malien (ONAP) a démenti les informations diffusées par l’ONG suisse «Public Eye», selon lesquelles le pays serait une des principales destinations des carburants toxiques exportés vers l’Afrique.
«Ils font de fausses déclarations. L’ONAP est chargé de contrôle de la qualité de ces produits», a déclaré le directeur de l’Office, Zoumana Mory Coulibaly, dans une interview relayée par plusieurs médias locaux, dont la radio « Studio Tamani ».
Le directeur a néanmoins reconnu qu’il y avait, autrefois, du «frelatage de l’essence», soulignant que l’on a rompu avec ces méthodes depuis 8 mois.
«Le Mali est l’un des rares pays qui inspecte l’ensemble de ces fournitures d’hydrocarbures. Il n’y a pas d’importation d’hydrocarbures qui ne fasse pas l’objet d’inspection par une société internationale agrée», a-t-il précisé.
Affirmant que le pays importe la quasi-totalité de ses besoins en carburants, Coulibaly a indiqué que le Mali importe, en grande partie, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin, du Ghana et du Niger.
Selon une enquête de « Public Eye », des sociétés de négoce suisses sont accusées d’exporter des carburants toxiques en Afrique.
Ces carburants à haute teneur en soufre sont très nocifs pour la santé et l’environnement, d’après la même source.
L’ONG note, par ailleurs, que le maximum de concentration de ces produits toxiques a été détecté au Mali.
« Public Eye » a analysé la qualité des carburants disponibles à la pompe dans huit pays africains, à savoir, l’Angola, le Bénin, le Congo-Brazzaville, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et la Zambie. AA