Prestation de serment à la Chambre : « Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces »
Patrick Dewael a fait « tabula rasa » à toutes potentielles escarmouches parlementaires promises par l’inexpérimenté Dries Van Langenhove du Vlaams Belang.
En effet, ce dernier avait crée la polémique en se voyant déjà siéger au perchoir à côté du doyen Dewael. En dépit du gros coup de publicité réalisé, Van Langenhove n’a tout de même pas eu l’occasion de s’extasier de la tribune.
La pichenette de Dewael était toute simple. Il s’agissait juste de présider la séance de prestation de serment depuis son banc : « je présiderai de ma place, la seule que l’électeur m’ait confiée. Cela vaut pour tous ».
Cette crotte de nez jetée à la face de la présomption ne s’est évidemment pas déroulée sans l’escompte voulu. Les applaudissements nourris, sauf sur les bancs du Belang, n’ont eu pour cible que le député libéral flamand Patrick Dewael.
Et, comme mentionné, paradoxalement, de sa place, il a présidé toute la séance de prestation de serment.
Parallèlement à cette joute sans cheval, des images insolites ont pu être aperçues à la Chambre. Tout d’abord, le bunker que constituait la Chambre était vraisemblablement le monument le plus sécurisé de la Belgique. Police communale, police militaire, vigiles de sécurité, badge d’identification bref une vraie forteresse.
Une tribune presse archicomble, toute la presse nationale étaient présente et dans les deux langues.
Parmi l’assemblée, on a pu noter un membre de la NVA coiffé d’une kippa mais aussi une jeune députée du PS arborant un t-shirt « Martin-Luther King ».
Enfin, la manière de prêter serment a aussi été effectuée de manière plic-ploc. On a vu des mains gauches prêter serment, des signes de « V » de victoire, la phrase de serment unique prononcée en plusieurs langues en lieu et place de les prononcer successivement.
Erkan Ozdemir / La Manchette