Ahmed Laaouej élu président du PS bruxellois dans un combat de titans !
Le moment était très attendu. La course à la place occupée jusqu’à aujourd’hui par Laurette Onkelinx était très prisée.
Deux candidats étaient en lice : Ahmed Laaouej et Rachid Madrane.
Des craquelures au sein du PS se sont faites sentir très vite. Deux camps : les laaoujiens et les madraniens.
Chaque membre et militant du PS ont affiché leur préférence, parfois même indécemment. Mais la roue a tourné. Malgré les distorsions au sein du parti et des accusations fâcheuses à l’encontre des deux candidats, un petit plébiscite de 52,5 % a été décrété.
L’homme clé de Koekelberg et au fédéral en sort évidemment grandi. Lui, qui rapportait à La Manchette en catimini : « Vous savez, les campagnes internes sont les plus difficiles ».
Doté d’une rhétorique imparable lors des différentes rencontres organisées par zone communal, Ahmed Laaouej avoue qu’il n’a jamais été engagé dans une guerre fratricide contre Madrane.
Il a d’ailleurs avoué à plusieurs reprises devant un parterre composé par la crème de la crème socialiste qu’il ne se présenterait à aucune fonction ministérielle s’il était président de la fédération bruxelloise du PS.
Rachid Madrane, quant à lui, félicite son concurrent-ami et respecte le choix des militants. Par ailleurs, déjà bien occupé en tant que président du Parlement bruxellois, on peut dire que cette « défaite » fait ses affaires. On lui retire l’épine de prendre en plus la casquette managériale du PS à Bruxelles.
Les tractations se portaient surtout sur la section d’Anderlecht, la plus grande de la région. Arithmétiquement, Anderlecht pouvait quasi faire l’affaire mais la course à la victoire dans cette commune était très mitigée. Entre temps, on a compris d’emblée qu’Ahmed Laaouej s’attaquait plus en profondeur aux petites communes comme Forest ou Uccle.
Toujours est-il que cette victoire est synonyme de bon augure pour certains comme du contraire pour d’autres.
D’un point de vue national et sans surprise, Paul Magnette est élu à la tête du PS à la place d’Elio Di Rupo.
Rien de très glorifiant quant on sait qu’il était le seul candidat dans ce couloir !
Erkan Ozdemir / La Manchette