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Le Think Tank “Friends of Brussels” rencontre le monde diplomatique et consulaire

Contrairement aux apparences que le nom laisse à entendre, le regroupement d’experts (think tank) « Friends of Brussels » a tout d’une cérémonie solennelle. On parlerait même d’une activité quasi protocolaire.

Et pour cause, au dernier échange d’idées, on y a côtoyé la crème de la crème. Les ambassadeurs à Bruxelles de plusieurs pays, des personnalités politiques Bruxelloises, la haute structure policière de Bruxelles et aussi le monde du business ont été les invités de la 3ème édition de table organisée par « Friends of Brussels ».

Le dénominateur commun est, et vous l’aurez compris, « Bruxelles ». L’objectif principal de cette « association » est de : « faire en sorte que tous les citoyens, et pas seulement les nationaux, soient impliqués dans la conduite des affaires publiques aux niveaux local, régional, national et européen.

Les administrateurs ne sont pas autosuffisants pour produire un développement urbain durable, donc pour développer une meilleure ville pour l’avenir, il y a une règle simple : connecter les personnes entre elles. »

Le dessein n’est pas compliqué en soi mais en pratique, ce n’est pas toujours aussi facile. De prime abord, il faut déjà définir un « scope », c’est-à-dire les personnes qui seront sujettes aux tables rondes qui doivent dégager un plan d’actions réalistes et mesurables à court terme.

La réunion de ce mois d’octobre avait pour point d’ancrage de faire la liaison avec le monde diplomatique. Autant dire que le niveau est élevé. Atmosphère bilingue dans une salle de conférence de l’hôtel Sofitel de la Place Jourdan à Bruxelles. Les langues se délient en anglais pour des personnalités politiques du groupe francophone. La tâche est tout sauf banal.

En effet, utiliser un langage « amical » pour justement faire le lien avec le monde diplomatique en y apportant la nuance prudhommesque très souvent flanquée à ce monde bien particulier.

Hasan Koyuncu, député bruxellois , prend sa place aux côtés du CEO Mohammad Nasir.

Les deux édiles, têtes connues, du milieu politique socialiste de Bruxelles, ont décidé de créer cette gageure. Une demande pourtant formulée depuis des lustres par les troupes militantes interpartites : la participation citoyenne dans les affaires publiques !

Une structuration  « Up-Bottom » (de haut en bas) a déjà été définie dans les demandes de besoins. Mohammed Nasir, conseiller à la Ville de Bruxelles et conseiller de police, connait un rayon dans ce domaine. Il passe quelques appels, lance quelques pistes et l’affaire est bouclée.

Les ambassadeurs du Pakistan, de Brunei Darussalam, de l’Arabie-Saoudite et la Consule Générale de la Roumanie marquent présence.

Le commissaire à la direction générale de la police Bruxelles-Ixelles, Christian Raes prend aussi sa place parmi les invités.

Sevket Temiz, Ibrahim Donmez, David Weystman (MR) et Mohamed Ouriaghli, tous députés au Parlement bruxellois ont aussi leur petite affichette autour de la table.

Le monde du business est représenté à travers Raphael Nataf, CEO à la tête de l’empire « Belgian Restaurants » (Hector Chicken, Delpopolo, Boston Steak House, Brussels Grill et Ultime Atome).

Une courte introduction explicative est lancée par Hasan Koyuncu qui reprend les grandes lignes des objectifs du Think Tank.

« Nous sommes tous ici autour d’un même objectif = faire des ponts à tous niveaux de pouvoirs publics et les différents acteurs actifs que constituent notre société. Il s’agit ici d’une demande formulée à plusieurs reprises par notamment la population. Il faut créer des liens solides avec nos institutions et la population, le monde diplomatique, le monde du business. Tout ceci doit évidemment se faire en concertation directe avec les personnes clés que représentent ces dimensions. Nous sommes donc dans une perspective participative à tous niveaux ! »

Mohamed Nasir, rappelle plus en profondeur et en anglais que :

« Nous voulons des briser les silos existants. Trop souvent, il y a une rigidité forte entre politiques au sein même d’un parlement. Des membres parlementaires aux affaires ne daignent pas même converser avec des membres de l’opposition. Ce phénomène doit cesser. Cette obligation de résultat doit converger en faveur d’une Bruxelles durable. On ressent cette même rudesse avec le monde diplomatique que l’on considère parfois trop inatteignable. Pourtant, quand j’ai écris le courrier à son Excellence Mr Gregory Andrews, ambassadeur de la Nouvelle-Zélande en Belgique, celui-ci a tout de suite l’idée très bonne et a accepté de prendre le défi. Je remercie d’ailleurs toutes les présentes de leur participation importante à titre personnelle pour l’édification d’une Bruxelles durable à travers la fraicheur d’idées qu’ils vont apporter. »

Un tour de table a été proposé par la suite à travers lequel chaque membre présent a pu dresser une présentation introductive. Des idées déjà prêtes ont même été énoncées par chaque membre du colloque.

Parmi celles-ci, on pouvait notamment retenir celles des ambassadeurs du Brunei Darussalam, Mr Abu Sufian Haji Ali.

En effet, ils ont à tour de rôle explicité une certaine criminalité régnante au centre de Bruxelles. Mais que ces petits faits isolés comparés à l’échelle européenne ne sont pas compromettantes.

Leur expérience internationale apporte la preuve incontestable que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. L’ambassadeur de l’Arabie Saoudite rappelle à juste titre que, dans une mission précédente, il était à Paris et que Bruxelles n’avait rien à envier à cette grande ville européenne.

Enfin, différents échanges de vues avec les invités ont été réalisés tout au long de la soirée dînatoire.

Erkan Ozdemir / La Manchette