La 32e édition du MIPCOM ouvre ses portes à Cannes
Le Marché International des Programmes de Communication (MIPCOM), le plus grand salon du marché de la télévision a ouvert ses portes ce lundi à Cannes, dans le sud de la France.
La 32e édition du Salon, qui accueillera ses visiteurs jusqu’au 20 octobre au Palais des Congrès de Cannes, ouvre sur le thème de « Spirit of Imagination » (Esprit de l’imagination) avec la participation du Japon comme le pays à l’honneur.
Le MIPCOM a été inauguré par la conférence de presse conjointe des délégations turque et japonaise, la Turquie étant le dernier pays mis à l’honneur en 2015. La conférence a notamment servi de passage de ce titre de la Turquie au Japon, avec l’intervention d’Ibrahim Caglar, président de la Chambre de commerce d’Istanbul, Shigeki Suzuki, ministre adjoint chargé de la coopération internationale au ministère japonais de l’Intérieur et Yoshiaki Yamada, producteur général du Pays à l’honneur.
La Turquie est fière d’offrir ce titre au Japon, « pays ami » depuis l’expédition de la frégate ottomane « Ertugrul » vers le Japon en 1890, a tenu à souligner Caglar, dans son discours, évoquant les liens étroits entre les deux pays depuis cette date.
Le MIPCOM se targue d’être le « cœur » du marché de la télévision, qui connaît désormais un potentiel de 100 milliards de dollars, a encore noté le président de la Chambre de commerce d’Istanbul.
La télévision touche de près la vie quotidienne de nos sociétés, comme montre le cas du coup d’Etat raté du 15 juillet en Turquie, a par ailleurs soutenu Caglar. « La télévision marque considérablement l’histoire des pays. La tentative de putsch de l’organisation terroriste de FETO a été entravée, en partie, grâce à l’appel du président turc Recep Tayyip Erdogan, dont l’appel a été diffusé le soir même du soulèvement militaire », a-t-il expliqué.
Les médias détiennent ainsi ce pouvoir de mobiliser les populations et de les appeler même à la résistance, par une simple émission télévisée, a-t-il renchéri.
Caglar est également revenu sur l’importance des séries télévisées turques à l’international, qui atteint désormais l’Amérique et l’Extrême-Orient, au-delà de son hinterland culturel dans les Balkans ou au Moyen-Orient.
La Turquie est désormais le deuxième exportateur de séries télévisées au monde après les Etats-Unis et sa part de marché atteint désormais 350 millions de dollars, contre seulement 10 000 dollars en 200, a-t-il tenu à préciser. AA