Stop aux massacres du peuple Ouïghour !
Mustapha Chairi, président du CCIB (Comité contre l’Islamophobie en Belgique) :
« Nous sommes ici par solidarité au peuple Ouïghour. Nous ne pouvons plus garder le silence même si l’Etat chinois est un état puissant. Il ne fait aucun doute que la société civile peut aussi être très puissante.
Après l’oppression, nous sommes conscients que, dans le cadre de la pyramide de la haine, ce sera la répression qui est déjà en cours contre le peuple Ouïghour. L’histoire nous a déjà montré que l’étape finale de cette machinerie est le génocide.
Par rapport à ce que l’on voit, ce que l’on lit dans la presse, on peut dire que l’Etat chinois mène aussi le processus de génocide actuellement.
Dans tous les cas, il y a une vérité derrière ces atrocités et cette vérité est abominable ; il y a des milliers voire millions de gens qui sont menacées de mort pour leur appartenance à l’Islam ! »
Safa Akyol (PS), conseiller communal Saint-Josse et membre des Jeunes Socialistes :
« Nous devons dénoncer les massacres perpétrées par la Chine contre le peuple Ouïghour.
Ce peuple musulman subi des violences d’une extrême intensité dans des camps. En faisant cela, la Chine est en porte-à-faux des lois internationales. En tant que belges, nous sommes donc ici dans le but de faire entendre notre voix pour soutenir aussi la petite communauté Ouïghour de Belgique.
On peut dénombrer 700 personnes présentes en solidarité pour cette cause. Parmi celles-ci, on voit la FBJS (Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialiste), Amnesty International, des personnes de tout horizon et origines. »
Abdullah Imerov, président de l’association organisatrice « Ouïghour de Belgique » :
« Ce dimanche, nous sommes présents pour briser le silence. Le peuple Ouïghour est dans des camps de concentration dans une région en Chine. Plus de 5.000.000 d’Ouïghours sont enfermés dans des camps ! Ces personnes sont de tout âge, de 2 ans à 85 ans ! Certains villages sont totalement vidés.
Le gouvernement chinois est en train de complétement détruire l’identité ouïghoure (religion musulmane, us et coutumes, langues et culture).
500.000 enfants sont envoyés dans des familles chinoises afin de les conditionner au mode de vie d’un chinois non-musulman. Tout ceci est réalisé à l’insu des parents biologiques. Les chinois ont détruit toutes les mosquées et écoles coraniques.
Une autre partie d’Ouïghours habitant les villes vivent dans des prisons ouvertes.
En effet, ils sont aussi « stockés » dans des zones urbaines desquelles ils ne peuvent sortir. Tous les passeports ont été confisqués à tous les ouïghours. »
Done Sonmez (PS), conseillère communale de Schaerbeek :
« Aujourd’hui, nous sommes réunis à la Place de Luxembourg de Bruxelles pour le peuple Ouïghour. Un véritable massacre se produit à l’heure actuelle en Chine. Nous devons donc briser ce silence meurtrier. C’est la raison pour laquelle je soutiens ce peuple. »
Ahmed El Khanouss (CdH), député honoraire du Parlement bruxellois :
« Nous nous réunissons pour marquer notre solidarité avec le peuple ouïghour qui voit ses droits les plus élémentaires bafoués.
Je rappelle quand même que la minorité ouïghoure est celle dont les droits sont les plus bafoués à l’échelle mondiale. Des camps de concentration ont été créés par le régime chinois dans le cadre d’une politique qui vise à gommer la culture mais aussi la religion de cette communauté qui est l’Islam.
Des sites ancestraux et aussi des cimetières sont détruits. Ils sont obligés d’abandonner leur religion sous peine d’être assassinés par les chinois. En tant que démocrate, ceci est tout bonnement inacceptable. »
Hakan Erzurumlu, avocat et président de l’asbl des « Bénévoles de la communauté du Bon Parti» :
« Nous sommes présents pour protester sur tout ce qui se passe en Chine en lien avec la communauté Ouïghoure.
En Chine, leurs droits de l’Homme sont complétement bafoués.
On ne peut juridiquement pas parler de génocide dans le cadre de la définition légale de ce mot. Mais, on peut clairement parler d’actes de massacres culturels en raison de l’identité turque (ouïghour) et musulmane des victimes.
Nous demandons aussi à l’Europe et aussi au gouvernement turc de prendre actions. Il faut rappeler que 2019 était l’année de la Paix en Chine ! De quelle paix s’agit-il ? »
Un détail assez important saute aux yeux dans le cadre de cette activité.
Pas un journaliste de la presse traditionnelle ni d’une agence de presse !
Cette absence marquée nous laisse à penser que soit le sujet n’intéresse pas ou que les journalistes avaient trop à faire concernant le dossier « Emir Kir et consorts d’origine turque ».
Bref, avant d’utiliser un langage trop acerbe, passons directement à la nouvelle en question :
En gros, ce sont les différents avis des personnes présentes lors de ce rassemblement : « La fin du silence pour les Ouïghours ».
Le tracée a débuté à la Gare Centrale et les participants ont pu rejoindre la Place du Luxembourg de Bruxelles à travers les rues de Bruxelles.
La météo très venteuse n’a pas permis les participants de crier : « Chine, Fasciste ! »
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes : Fouad Ahidar (Spa), Sevket Temiz, Ibrahim Donmez, Hasan Koyuncu et Abobakre Bouhjar (PS) et Yassine Akki (PS) représentant du Molenbeek.
Enfin, les prises de paroles du podium étaient de forte intensité tellement que des participants étaient en pleurs.
Farah Bakkali a, quant à elle, disouru avec ses trippes. Aprés son discours tonitruant sur les exactions meurtières commises en Chine, les participants ont scandé des invocations religieuses en faveur des victimes.
Erkan Ozdemir / La Manchette