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Le conseiller Ismail Luahabi dresse un inventaire des dépenses sur Facebook par partis politiques

Lors des dernières campagnes électorales, nous pouvons aisément rapporter que certains partis politiques se sont vite adaptés aux nouvelles technologies.

« On se rappelle tous des montants faramineux dépensés sur les réseaux sociaux par certains partis lors des dernières campagnes électorales. Des articles de presse rapportaient qu’entre le 1er mars et le 25 mai, le Vlaams Belang avait dépensé la bagatelle de 400.551 € afin de « sponsoriser » sur facebook des vidéos et posts électoraux. A plus forte raison, ce même parti a dilapidé plus 125.050 € sur la semaine qui précédait les élections législatives.

A cela, on peut allègrement rajouter les « sponsorings » personnels investis par les candidats d’extrême droite à titre privé.
Au regard des résultats obtenus, on voit clairement un intérêt d’une frange de population indécise qui vote pour un parti sur base de coups de com’ sur Facebook. » démarre très fort le conseiller communal (PS) de Saint-Josse.

« Il y a plus de 7.3 millions d’utilisateurs Facebook en Belgique. On comprend donc très vite la visibilité qu’un parti peut obtenir à travers cette plateforme.

Il y a une utilité de propagande électorale légitimée par le nombre croissant d’utilisateurs. ¾ de la population nationale belge sont présents sur Facebook à des degrés différents de consommation. » enchaîne l’édile tennoodois.

« Quant au PS, jusqu’à présent, c’est le travail de terrain qui a été privilégié. La proximité avec les personnes est primordiale au sein du PS. Mais, il faut vivre avec son temps. Et, le PS va changer de cap dans la communication et devenir de plus en plus digital. » avertit Ismail Luahabi.

« Encore aujourd’hui, les statistiques ne mentent pas. Sur les 90 derniers jours, le Vlaams Belang (121.273 €), PVDA (89.584 €) et la Nva (86.645 €) partagent le podium des partis qui dépensent le plus sur Facebook.

Sur la même « timeline », le PS n’a dépensé que 257 €. Ce qui ressort de ces statistiques n’est pas anodin. Les partis sur le podium travaillent sur des propagandes méticuleuses en ces périodes de crise politique et a fortiori budgétaire.

Le PTB inonde Facebook de vidéos-attaques personnelles qui traitent majoritairement de salaires de ministres à travers des problématiques d’actualités liées au budget. C’est systématique ! Par contre, en termes de solutions, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent !

Pour finir, la force des médias sociaux n’est surtout pas à minimiser ! Les nouvelles tendances technologiques doivent non seulement être utilisées mais associée à ce postulat, des actions nécessaires doivent être entreprises en solution de problèmes. Et, cette propagande ne doit pas juste être un travail sur les consciences à travers les smartphones. » conclut Ismail Luahabi, conseiller communal 1210.

Erkan Ozdemir / La Manchette