COVID19 : le PTB demande la réquisition d’hôtels pour les sans-abris
Nous faisons face à une crise sanitaire très sérieuse. La situation des personnes sans-abris, migrantes ou non, devient de plus en plus critique. Il ne s’agit pas seulement d’une crise de l’aide sociale et humanitaire, mais aussi d’un problème de santé publique qui concerne désormais l’ensemble de la population. Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au parlement bruxellois, demande trois mesures fortes afin d’aider tous les publics qui n’ont pas la possibilité de se confiner.
Françoise De Smedt demande de réquisitionner des hôtels, comme l’a fait le gouvernement français : “Les centres sont saturés. Certains ont dû fermer parce qu’ils ne pouvaient pas appliquer les nécessaires mesures de distanciation sociale. Le Samusocial doit trier le public et l’office des étrangers a fermé ses portes, laissant à la rue les demandeurs d’asile qui arrivent. Les témoignages du terrain sont alarmants. Pourquoi ne pas réquisitionner des hôtels comme en France ? Une centaine a déjà dû fermer à Bruxelles. Quid des salles de gym comme on l’a fait à Namur ? Il est urgent de créer de l’espace, pas seulement pour pouvoir respecter les mesures de distance, mais aussi pour pouvoir isoler les personnes les plus fragiles et les plus à risque, de manière préventive.”
Une autre mesure défendue par le PTB est la mise en place d’une coordination régionale des ressources et des besoins du secteur. Françoise De Smedt : “Un autre problème majeur est la pénurie : nourriture, bénévoles, matériel de protection. Il faut centraliser au niveau régional quels sont les besoins, mais aussi les ressources disponibles. Bruxelles est riche de gens qui ne demandent qu’à aider, d’associations de terrain, d’ONG et de services para-publics. Comme les Cuisines Bruxelloises qui servaient des milliers de repas pour les écoles, peuvent être réorientées. Il faut pouvoir dispatcher les ressources disponibles et les bénévoles. Mais attention, une condition stricte pour tous les travailleurs et les bénévoles doit être de disposer de matériel de protection adéquat.”
Pour le PTB, les manquements structurels de notre société s’aggravent dramatiquement en temps de crise. Mais la solidarité qui se crée entre les gens est une vraie richesse pour pallier les manquements de l’Etat. Il est urgent de prendre ces mesures. Tant pour aider les plus vulnérables, que pour contribuer à ralentir l’épidémie.