COVID19, DEFENDER-Europe 2020 : les 20.000 soldats américains en Europe retournent aux USA à cause du virus !
Depuis le lundi 03 février 2020, le port d’Anvers avait accueilli des troupes et du matériel venu de Grande Bretagne et des Etats-Unis. Ces mouvements de troupes encadrés par la Défense ont pour objectif la réalisation d’un exercice grandeur nature de coordination militaire entre différents alliés de l’OTAN. L’exercice, dirigé par les Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN, commencera le 27 avril pour finir le 22 mai. Les exercices se dérouleront essentiellement dans des pays de la mer Baltique. L’exercice appelé DEFENDER-Europe 2020 est donc un exercice à grande échelle sur le territoire européen ayant pour vocation l’entrainement des troupes de l’OTAN à la défense du territoire européen. Cet exercice impliquera au total près de 37 000 personnes dont 20 000 soldats venant directement des Etats-Unis. Un tel déploiement de force américain sur le sol européen n’est plus arrivé depuis 25 ans. Le but est donc de confirmer les alliances des pays membres de l’OTAN et d’afficher sa capacité à déployer des troupes opérationnelles sur tous les théâtres d’opérations possibles.
Le convoi de 56 véhicules composé de 6 colonnes a pu se mettre en mouvement dès 21h malgré les embarras de circulation. L’adaptation de cette unité aux imprévus routiers a permis de respecter le plus fidèlement possible l’horaire préétabli. Les chauffeurs britanniques ont pu compter sur la coordination entre les services belges et ceux d’Outre-Manche pour créer des conditions optimales pour leur trajet jusque Grobbendonk. « Nous allons accompagner chaque colonne. Cela veut dire qu’il y aura toujours un véhicule (belge) en tête afin de guider et un véhicule en arrière pour aider en cas d’accident, de panne, etc. » En cas de problème, « nous restons avec le véhicule impliqué et nous facilitons les relations avec la police fédérale, les dépannages appelés au préalable par nos équipes. » Pour le volet sécurité, les colonnes sont donc encadrées par des unités belges, mais au vu de la taille du déploiement, la Belgique n’est pas en mesure d’assurer une sécurité totale. Les troupes alliées ont donc la possibilité d’assurer leur sécurité dans le strict cadre des lois belge.
Les véhicules et troupes britanniques précèdent l’arrivée des américains afin de leurs offrir un supplément de soutien logistique adapté à leur matériel. En effet, l’armée belge ne dispose par exemple pas de véhicule ayant la capacité de déplacer les célèbres char M1 Abrams de l’armée US. C’est donc à nos alliés britanniques qu’incombera la charge d’assurer le transport de matériel américain.
Le Major Tom Goodall, OC au port d’Anvers nous explique la raison de la présence britannique sur le sol belge. « Nous travaillons afin coordonner les unités logistiques sur le sol européen afin d’accueillir les troupes américaines. Notre seul défi est jusqu’à présent la météo du nord-ouest de l’Europe », ajoute avec humour le major.
L’exercice DEFENDER-Europe 2020 est l’application réelle de la collaboration entre les alliés de l’OTAN sur le territoire européen. De la préparation, à l’exercice en tant que tel, en passant par l’approvisionnement, c’est le travail partagé entre chaque pays participant qui permet la réussite de l’évènement.
Pour le Major, la collaboration est pour le moment une réussite. Jusqu’à présent, ça a été une expérience fantastique Nous avons vraiment apprécié travailler ensemble, travailler sur notre interopérabilité et j’espère que nous pourrons encore le faire de nombreuse fois. Nous aimons travailler en collaboration avec d’autres pays, spécialement les membres de l’Europe et les Etats-Unis donc il n’y a pas de problème pour DEFENDER-Europe.
Même si le Brexit a été prononcé le 31 janvier 2020, la collaboration entre les troupes belges et britanniques restent toujours aussi importante et la bonne entente au beau fixe.
Quelque 20 000 soldats américains, qui devaient former l’épine dorsale de l’énorme exercice de 37 000 hommes impliquant des forces de 18 États membres de l’OTAN, vont désormais rester chez eux ou – pour ceux qui sont déjà entrés en Europe – retourner aux États-Unis.
« Depuis le 13 mars, tous les mouvements de personnel et d’équipement des États-Unis vers l’Europe ont cessé », US Army Europe confirmé dans un communiqué de presse lundi. « Au fur et à mesure que nous apporterons les ajustements appropriés, les exercices liés à l’exercice Defender-Europe 20 – Front dynamique, évaluation conjointe de la guerre, Sabre Strike et Swift Response – ne seront pas effectués. »
Les forces déjà déployées en Europe pour d’autres exercices liés retourneront aux États-Unis.
Le commandement européen des États-Unis a soigneusement évité de préciser le nombre de soldats qui participeraient à l’exercice réduit, affirmant que «De nombreux détails (sont) encore en cours d’élaboration et de discussion avec nos alliés et partenaires.» Elle a toutefois exprimé l’espoir qu’au moins «L’équipe de combat de la brigade blindée déjà déployée en Europe conduira des tirs d’artillerie et d’autres événements d’entraînement combiné avec les Alliés dans le cadre d’un exercice modifié de l’Esprit allié.»
Au lieu de cela, le Pentagone a souligné son engagement sans précédent à «Alliances et partenariats» et se vantait de 6.000 soldats et 3.000 pièces d’équipement, il avait déjà déménagé en Europe – tout en admettant que «Des changements sont prévus dans les délais de déploiement» maintenant, en raison du besoin soudain de tout renvoyer