COVID19 : les taxis meurent dans l’indifférence totale !
Le secteur des taxis tire la sonnette d’alarme. Des taxis dans les villes en passant par les nombreuses navettes aéroport et les services de transport de personnes pour les entreprises : pour la majorité de ces sociétés, la pandémie de Covid-19 signifie un arrêt total de leurs activités.
Les entreprises de taxi encore en activité travaillent dans des conditions difficiles et dangereuses pour transporter – à perte – le personnel hospitalier, le personnel portuaire, les conducteurs ou accompagnateurs de trains et les voyageurs arrivant à l’aéroport, à leur retour de zones à risque. La fédération GTL demande au gouvernement de prendre les mesures appropriées : accès à l’indemnité passerelle pour les entreprises qui se retrouvent sans activité, soutien financier et moyens de protection pour celles qui restent actives.
« Le Secteur est au bord du gouffre », déclare Pierre Steenberghen, secrétaire général de GTL. « Les activités de la plupart des entreprises sont quasi à l’arrêt. Le chiffre d’affaires a baissé de 95% en moyenne lors des deux dernières semaines à cause de l’arrêt obligatoire des activités économiques qui génèrent habituellement la plupart des courses : restauration, événements, voyages, etc. « Le chômage économique aide, mais ce n’est pas suffisant; puis il y a les nombreux petits indépendants sans personnel salarié. Il y a trop de coûts fixes pour ne pas tomber dans le rouge », poursuit Pierre Steenberghen.
Les entreprises de taxi qui poursuivent leurs activités ont également du mal à garder la tête hors de l’eau. Elles sont censées fournir des services de transport essentiels, tels que le transport du personnel médical ou de personnes vers les hôpitaux, le transfert de personnel de la SNCB et le transport de personnes qui n’ont pas d’alternative pour se déplacer.
En outre, les voyageurs qui reviennent au pays sont invités à prendre un taxi pour ne pas mettre leur entourage en danger. Cependant, ces activités socialement nécessaires sont trop limitées pour être rentables. De plus, les chauffeurs mettent leur santé en danger et ont parfois du mal à se procurer les produits de première nécessité tels que du gel désinfectant, des gants et des masques.
Le secteur des taxis attend des mesures de soutien fortes des autorités.
Le secteur des taxis fait face à un double problème. Puisque les autorités obligent les entreprises de taxis à fonctionner, elles n’ont pas droit à une prime de fermeture. Et pour les entreprises qui effectuent encore des courses, l’activité est trop faible pour être rentable.
Le GTL demande donc aux gouvernements d’accorder les aides suivantes :
– L’octroi de la prime de fermeture régionale aux entreprises de taxis et de LVC qui n’ont effectivement plus d’activité.
– Des mesures spécifiques de soutien financier et matériel pour les entreprises de taxi et de LVC qui n’ont pas complètement fermé pour assurer le transport de personnes pour les secteurs essentiels.
« J’espère que les autorités fédérales et régionales comprendront que, aujourd’hui, sans soutien spécifique au secteur, il n’y aura plus de taxis pour transporter les médecins et le personnel soignant d’ici la prochaine pandémie…« , conclut Pierre Steenberghen