COVID19, Schaerbeek : l’Échevin Mehmet Bilge (Prévention) présente les dispositifs de ses services

Avant même l’annonce des mesures drastiques de confinement, la commune de Schaerbeek, a pris conscience du défi incroyable que représente l’information des citoyens dans un environnement urbain très dense et dont la population est une des plus jeunes de Belgique. Un groupe de travail Covid-19 s’est immédiatement organisé avec les Secrétaires communaux, des membres de la direction de l’administration, le SIPPT, la communication et le cabinet de la Bourgmestre. Ce Groupe de Travail fait le point sur la situation et propose des mesures pour organiser les services. D’autres groupes de travail se sont formés pour aborder chaque fois des problématiques spécifiques.

L’Échevin de la Prévention urbaine de Schaerbeek souhaiterait mettre en avant les deux dispositifs qui résultent des groupes de travail auxquels ses services ont participé.

Plateforme d’écoute et d’accompagnement La commune de Schaerbeek a mis en œuvre une plate-forme d’écoute et d’accompagnement renforçant son call-center d’une équipe de travailleurs sociaux. Ces derniers accueillent, par téléphone, les demandes relatives aux situations d’isolement, de détresse psychologique et de difficultés sociales. Pour eux, la commune a fait appel à ses réseaux, ses propres services d’abord, le monde associatif, des bénévoles mais aussi des partenaires privés. Parmi les autres appels, on constate des problèmes de logement, mais aussi des mises à disposition d’hôtels, de bénévolat…

Ce dispositif est destiné à tous les Schaerbeekois en situation d’isolement : le numéro du call center est le 02/244 75 11, il est accessible du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h à 16h. Il est également à l’écoute de personnes qui, elles, ne souffrent pas directement d’isolement mais qui connaissent d’autres personnes qui en souffrent et veulent en avertir leur commune.

Dispositif Espace Public

Depuis le 13 mars, il a été décidé de regrouper une grande partie des agents de terrain. « S’ils disposent chacun de techniques propres », explique Mehmet Bilge, Echevin de la Prévention urbaine, « s’ils appartiennent à des dispositifs qui ont des spécificités, des méthodes de travail et des objectifs différents mais complémentaires, il a semblé essentiel au Collège de rassembler ces professionnels de l’espace public pour que dans les circonstances que nous connaissons aujourd’hui, ils partagent une approche coordonnée, efficace et professionnelle avec outils uniformisés et une communication en cohérence avec le travail de l’ensemble des service et notamment aussi avec la police ».

Ce dispositif spécifique « Espace Public » regroupe donc les travailleurs sociaux de rue, les gardiens de la paix, les gardiens de plaine … mais aussi des volontaires issus de l’administration.

En effet, avec le prolongement de la crise et les absences en raison de maladie, de confinement, avec aussi la diminution du travail dans certains services, la commune a lancé un appel à l’ensemble de ses employés pour renforcer les équipes de terrains, multiplier les patrouilles et assurer cette indispensable proximité. Jusqu’à présent, une trentaine d’agents communaux ont répondu présents à cet appel.

Et ces agents font remonter l’information. Sur le terrain, les questions sont incroyablement nombreuses, diverses et très pratiques. Parfois, le manque d’uniformisation des mesures prises aux différents niveaux de pouvoirs local, régional ou fédéral vient ajouter à la confusion ! La solution, là aussi, réside dans la proximité.

L’Échevin souhaite remercier « chacun des maillons de cette belle chaine de solidarité ». Il estime qu’aucun corps professoral ne devrait être mis plus en avant que d’autres car cela démotiverait ce qu’il appelle « les petites mains invisibles », ces agents de premières lignes dont le travail est indispensable mais qui n’est pas assez valorisé à ses yeux. Ils pensent notamment aux agents d’entretien, au personnel de logistique, aux volontaires, aux agents de terrains, aux commerçants, aux enseignants, …