COVID19 : les « Jeunes Socialistes » réclament une dérogation « horaire-Ramadan » pour aider les Snack bruxellois !
Le courrier des Jeunes Socialistes revêt un caractère urgent et répond à un besoin criant.
Ce courrier envoyé le jeudi 23 avril donne en mille une problématique à laquelle beaucoup de commerçants font face pendant cette période confinée et de Ramadan 2020.
Le problème est assez simple : l’heure de rupture du Jeûne de la Communauté musulmane est décrétée aux environs de 21h (heure de début de soirée). Cette heure va évoluer jusqu’à 22h tout au long du mois d’abstinence. Elle va donc crescendo.
Or, le gouvernement fédéral impose l’heure de fermeture du secteur de l’Horeca à 22h durant toute la période du confinement pour ce qui est des livraisons et des commandes à emporter.
Donc, les commerces des quartiers denses n’ont quasi plus aucun intérêt à ouvrir pendant le mois du Ramadan. Ainsi, ce serait donc ajouter une perte à la perte déjà engrangée par le secteur de l’Horeca.
Ce courrier a été envoyé au Ministre-Président Rudi Vervoort, à la Secrétaire d’Etat bruxelloise de la Cohésion sociale Nawal Ben Hamou et au ministre chargé de l’emploi Bernard Clerfayt.
Pour rappel, le Ministre-Président Rudi Vervoort a compétence pour trancher dans des demandes de souplesse à la règle au niveau bruxellois.
Et l’autorité communale, le bourgmestre, peut aussi accorder 15 jours d’exception à la règle des horaires des commerces de son territoire dans des conditions circonstanciées.
Dans cette perspective, le conseiller et membre du bureau des « Jeunes Socialistes » Safa Akyol réagit et demande un réaménagement des heures d’ouverture de l’Horeca.
« Beaucoup de commerces bruxellois (et surement d’autres régions) remontent un phénomène assez important. Parmi les mesures de précaution sanitaire imposées par le Fédéral, la fermeture des portes de l’horeca est fixée à 22h tapantes !
Pourtant, pendant le Ramadan, la rupture du Jeûne se fait à 21h aujourd’hui et ira jusqu’à 21h45 aux alentours du 23 mai (dernier jour du Ramadan). En gros, dans certains quartiers populaires à forte densité, les commerçants n’auront plus aucune manœuvre d’action afin de faire du chiffre. Compte tenu du fait que les livraisons et commandes à emporter sont interdites après 22h, le commerçant voit son chiffre d’affaire doublement pénalisé !
C’est la raison pour laquelle, avec les « Jeunes Socialistes », je demande notamment un réaménagement ou une souplesse des horaires du secteur de l’Horeca. » lance le tennodois Safa Akyol.
Voici le courrier des JS ;
« Depuis le début de la crise, les Bruxellois-e-s ont répondu favorablement aux nouvelles dispositions imposées par l’état d’urgence sanitaire. Pour que cela continue, nous pensons que certaines adaptations marginales doivent être considérées, afin de prendre en compte les besoins de la population, faciliter son bien-être, tout en rencontrant les préoccupations liées à la propagation du covid-19. Ces adaptations sont nécessaires considérant ce mois de ramadan particulier durant lequel il sera, impossible de se rendre dans une mosquée ou de se rassembler en famille à la rupture quotidienne du jeûne.
Afin de prendre en considération le bien-être des citoyen-ne-s, tout en rencontrant les préoccupations liées à la crise sanitaire, la Fédération Bruxelloise des Jeunes Socialistes propose les adaptations marginales suivantes :
– le réaménagement des heures d’ouverture du secteur de l’Horeca, en repoussant l’heure de fermeture obligatoire actuellement fixée à 22h. Permettant ainsi de continuer les livraisons et les commandes à emporter, au-delà de l’heure de la rupture du jeûne. Tout en offrant une bouffée d’air aux petits indépendants (snacks, restaurants, etc.) qui subissent de plein fouet les conséquences des restrictions sanitaires depuis le début de la crise.
– l’autorisation des déplacements ayant pour but la livraison de repas aux plus démunis. Traditionnellement, les mosquées et associations organisent des repas de rupture de jeûne et les partagent avec les plus précarisés. Malgré la crise sanitaire, il est possible de maintenir et encourager ces élans de solidarité, en les adaptant au contexte actuel.
Par ces propositions, la Fédération bruxelloise JS souhaite promouvoir une société solidaire et de vivre ensemble. Tout en maintenant des mesures sanitaires visant à permettre au citoyen-ne-s de survivre, tout en continuant à vivre. »
Erkan Ozdemir / La Manchette