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Carte Blanche : Retour à la réalité d’une Belgique qui perd ses moyens !

Il y a tellement de choses à écrire !

Effectivement, tellement que je ne sais pas où commencer.

J’ai envie de gueuler. De toute façon, les gens ne comprendront rien.

Bah oui, avec un masque sur la bouche, pas facile de faire comprendre.

La période de vacances est finie pour la majorité des belges. Bon gré mais plutôt mal gré, la gestion de la crise sanitaire a prouvé encore une fois les légèretés au sein de notre gouvernement.

En parlant de gouvernement, il y en a un mais qui va, heureusement d’ailleurs, disparaître mi-septembre. Un gouvernement minoritaire avec des résultants minoritaires. Pour rester crédible, le gouvernement « Wilmès » n’a pas été aussi pitoyable que celui de Macron. On lui doit bien cela mais on est bien loin des mesures économiques d’aide de Merkel.

Une avancée se profile timidement pour former un « vrai » gouvernement.

Apparemment, des contractions de grossesse se font sentir ces derniers jours. L’accouchement se fera sans la présence « paternaliste flamand » de la NV-A. Les sociaux-chrétiens flamands du CD&V exigent des garanties par rapport à l’extension de la durée légale de l’IVG (interruption volontaire de grossesse). Mais la perte des eaux se fait imminente et aucune interruption volontaire de formation gouvernementale ne sera tolérée par la population.

« Avanti » au lieu de « Vivaldi » sous les ordres de sa majesté du CD&V.

Toutes choses égales par ailleurs, n’oubliez pas de prendre des cours d’italien pour les probables formations de gouvernement.

La mise en otage d’un pays entier en raison de distorsions avec la fameuse NV-A qui pensait avoir toutes les cartes en main est un phénomène duquel une certaine complaisance nait dans le nord du Pays.

Or, on voit tout doucement que cette affirmation erronément établie jusqu’à aujourd’hui présente une infinité de faux-amis.

Les bavures et abus en tout genre de la police « flamingante » est un exemple assez concret. Les discriminations sur base d’une appartenance ethnique voire religieuse sont devenues un standard sur nos côtes belges.

Ce méli-mélo singulier a même pris des proportions énormes au vu des réactions de ce pompiste flamand insultant une mère accompagnée de son enfant. Rappelons tout de même à ce gérant raciste qu’il travaille pour une compagnie arabe.

En effet, « Q8 » est l’acronyme de « Kuweit Petroleum » donc affirmer que « quand je suis au Maroc, on va me parler marocain » met en lumière l’absurdité du raisonnement nauséabond de cet énergumène. Au-delà de cette allégation légère d’une personne qui travaille pour une compagnie arabe, les faits sont graves mais pourtant contenu dans un cadre de standardisation de ces abus illégaux. Rappelons tout de même que la mère de famille en question n’est pas marocaine mais a des origines d’Amérique du Sud.

Toujours est-il que le Covid19 est devenu une raison d’un changement majeur dans les comportements populaires.

Il va sans dire que l’impact psychologique d’un « lockdown » est très important mais le fait de se retrouver dans une situation de crise et être sans gouvernement digne de ce nom rajoute sans détour une étape insurmontable dans les prises de décisions gouvernementales.

Faut-il rappeler que l’événementiel se meurt à petit feu en Belgique. Les propriétaires de salles de mariage ne savent plus à quel saint se vouer. Comment expliquer la levée progressive des mesures contraignantes du confinement de certains pays scandinaves en avril 2020 et leur taux insignifiant de contamination au Covid19 ? Cela n’épargne pas, par contre, l’imbécilité de certains groupes fascistes scandinaves qui ont pris la fâcheuse habitude de blasphémer l’Islam à tour de rôle.

Aucune légitimité décisionnelle ne peut être acceptée dans le fait de laisser un fonctionnement quasi normal des restaurants et ne pas donner libre accès aux salles de mariages qui pourtant adoptent le même « modus operandi ».

Les exactions policières ne sont pas oubliées. L’affaire « Chovanec », cette vieille histoire de 2018 qui remonte à la surface, est la démonstration d’un dysfonctionnement politique  à la base de ces phénomènes honteux. Les bases d’une défense plus qu’approximative du ministre de l’Intérieur de l’époque Jan Jambon, sont proches de balbutiements enfantins inaudibles.

Voilà pour résumer en très grandes lignes l’actualité d’une Belgique prise en étau entre « crise mal gérée », « absence de gouvernement digne », « racisme et xénophobie », « bavure policière »

Erkan Ozdemir / La Manchette

Photo : Necmi Tufekci