L’affaire Publifin et les élus turcs du PS
Le scandale Publifin qui n’en finit plus pourrait avoir des impacts internes au sein de plusieurs partis.
Le parti le plus ébranlé par le sujet est évidemment celui du PS wallon. La situation est telle que des craquelures au sein du parti se sont fait ressentir et le président du parti Elio Di Rupo a dü faire volteface.
En effet, suite à la décision de ne pas créer une commission d’enquête sur le dossier Publifin par la majorité PS-CDH wallonne, un effet de masse s’est fait sentir dans ces deux partis.
La majorité PS-CDH voulait une commission spéciale évidemment plus souple quant à la procédure et l’intervention d’experts sous serment et aussi de magistrat professionnel.
Pour rappeler la force d’une commission d’enquête, on pourrait citer les changements inhérents à la réforme des polices faisant suite à la commission « Dutroux ».
Des bruits de mécontentement au sein des partis respectifs se sont faits sentir et finalement Elio Di Rupo accepte la tenue d’une commission d’enquête sur le sujet qui était implacable.
En même temps, suite à l’audition d’André Gilles d’un ridicule inouïe, les militants et élus socialistes commençaient sérieusement à montrer des signes de refus de la désespérante suite donnée au dossier.
17 mandats dont 7 rémunérés d’André Gilles embellissent joyeusement son tableau Cumuleo. Il est repris à 5 reprises comme étant le Président rémunéré de société privées ou d’intercommunales.
Pendant ce laps de temps, des bruits de couloirs ont circulé quant à une demande potentielle de démission adressée à Elio Di Rupo. En ce qui concerne ce sujet d’éventuelle démission, il est un fait certain que si Di Rupo était amené à quitter le PS et qu’un remplaçant prendrait sa place, beaucoup de choses changeront au PS. N’oublions pas la situation du CDH avec l’arrivée de Benoit Lutgen et le nettoyage qu’il a effectué au sein du CDH.
Il serait plus que probable que certains élus d’origine turque pourraient voir leur potentiel diminué ou annihilé quant à des sujets comme le génocide arménien ou encore des propos farfelus tenus face caméras concernant des groupes terroristes.
Erkan Ozdemir / La Manchette