Asbl Citoyens du Partage : Hanane El Amrani, la mère Thérésa de Bruxelles !
Hanane, c’est comment dire ? Une petite dame d’environs 1m60 mais avec un cœur aussi grand que sa taille !
15 ans que Hanane ne dort pas ! Une véritable pile montée qui arrive toujours à obtenir ce qu’elle désire. Ce qu’elle désire n’est jamais trop pour elle mais toujours les plus démunis.
« Je ne peux pas dormir sans avoir aidé les personnes précarisées », nous confie t’elle.
Cette trentenaire est déjà à la tête d’une longue carrière dans l’entraide et l’humanitaire. L’humanitaire, elle ne fait pas par vocation ou pour un salaire, elle le fait tête baissée. Elle rentre dedans comme on dit à Bruxelles. Quand il s’agit de venir en aide aux personnes qui émargent au ban du système capitaliste, elle n’attend pas. Elle passe sur, à peu près, tout ce qui lui entravera son chemin.
Hanane, c’est comment dire ? C’est la première à monter sur une scène avec un mégaphone pour faire entendre la voix des plus faibles.
Son combat pour les réfugiés, sa bataille pour les sans-abris, son action pour les sans-papiers, son émulation face à l’injustice sociale, sa fureur pour donner le sourire aux enfants définissent les molécules qui composent Hanane.
Pas forcément gâtée par sa vie privée, elle ne veut pas « lâcher le terrain ».
« Si je suis aussi combative aujourd’hui, c’est parce que ma famille et moi-même n’avons jamais roulé sur l’or. Je sais ce qu’est la pauvreté. Aujourd’hui, nous faisons face à un nouveau genre de paupérisme en Belgique. Beaucoup trop de réfugiés, de sans-abris, de sans-papiers sont laissés à l’abandon. Ils ont fui leur pays d’origine non pas pour trouver l’eldorado en Europe mais parce qu’ils étaient laissés pour morts par une société en guerre ou un état zombi. » enchaîne Hanane.
Aujourd’hui, Hanane et son équipe préparent 300 colis alimentaires journaliers. Ces colis sont distribués aux personnes demanderesses au boulevard Emile Bockstael 93 à 1020 Laeken.
Nora Amrouche, la propriétaire de la salle « les Bords d’Eau » accepte très vite le deal. Il faut aider les plus faibles et a fortiori pendant ces très laborieuses périodes de confinement. L’économie des citoyens est mise à rude épreuve et il faut suppléer l’action sociale des communes.
En plus de la préparation des colis, Hanane et son équipe prévoient tous les soirs des maraudes de repas chauds. Encore une fois, l’objectif reste le même. Il faut aider, aider et encore aider !
Lors du premier confinement en avril 2020, Hanane était déjà au taquet au point de collecte et distribution ouvert par le conseiller communal Ismail Luahabi à Saint-Josse. Elle s’est occupée de la permanence en binôme parfaite de l’édile communal tennoodois.
« Hanane est une personne qui vit l’humanitaire. Elle ne le fait pas, elle le vit ! », signale Ismail Luahabi qui n’hésite jamais à soutenir Hanane dans ses actions solidaires.
« Il y a trop de précarité pour qu’on reste bras croisés, on ne peut pas rester devant sa télé et ne rient faire. En tous cas, pour moi, ce n’est pas possible. Mettre du baume dans le cœur des gens est devenu une habitude pour moi. Je veux que cela continue ! Le covid a fait beaucoup de dégâts. J’ai plusieurs membres de famille de mes bénévoles qui sont décédés suite à ce virus. La vie est trop courte pour ne pas œuvrer un maximum pour le bien de l’humanité. Je continuerai jusqu’au bout ! » s’engage Hanane El Amrani entre deux coups de fil d’une équipe de bénévoles qui veulent aider pour préparer les repas de la maraude de ce soir.
Erkan Ozdemir / La Manchette
Remerciements à toutes les personnes qui participent à cette action à travers des dons, du soutien, de la présence.
Big-up à Mia Trading, aux boulangeries et boucheries de la rue Marie-Christine de Laeken
Surtout à tous les bénévoles qui sont sur le pied de guerre tous les jours : Hanane, Nora, Abdel L’éducateur, Anass, Jadi, Tarik, Mehdi, Rachida, Rachid, Kamal, Sara et à tous les autres !
