Un scandale (Publifin) n’est pas l’autre (SRIB)
Le journal « Le Soir » nous apprend aujourd’hui que, dans la lignée du tableau noir des mandats publics onéreux, on peut aussi épingler le cas « SRIB ».
SRIB est le fameux acronyme pour désigner la Société Régionale d’Investissement de Bruxelles. Après investigations sur leur site web, nous pouvons lire des choses comme :
« Le groupe formé par la Société Régionale d’Investissement de Bruxelles (SRIB) et ses filiales, finance.brussels/Groupe SRIB est le pôle de financement public de la Région de Bruxelles-Capitale. Sa mission première consiste à soutenir la création et la croissance d’entreprises. »
Ou encore
« Par ailleurs finance.brussels/Groupe SRIB effectue des prestations dans le cadre de missions spécifiques pour la Région de Bruxelles¬-Capitale, son actionnaire majoritaire. Ces missions permettent au Gouvernement bruxellois de profiter de l’expérience de finance.brussels/Groupe SRIB en matière de financements alternatifs et/ou de gestion de sociétés mixtes en partenariats privé¬-public. »
Donc, en gros, pour être succinct, SRIB est une société anonyme de droit privé qui induit donc un lien de subordination de son comité de direction par un contrat de travail classique. Le comité de direction est composé de 4 directeurs généraux.
Par ailleurs, cette société anonyme (SA) est détenue à hauteur de 74 % par la Région de Bruxelles et 26 % par des sociétés d’assurance.
Or, cette société dont l’actionnaire principal est la Région est composée de 4 directeurs qui sont principalement des élus locaux :
– Serge Vilain PS (président)
– Etienne Noel MR (directeur général adjoint)
– Jean-Luc Vanraes Open-VLD (vice-président)
– Eddy Van Gelder Open-VLD (directeur général)
Au risque de se répéter, il s’agit bien ici de contrats privés selon un règlement interne. Ces 4 personnes se partagent environ 1 million d’euros de rémunérations. En sus, cette société est à la tête de 50 personnes.
Enfin, pour être complet dans cette information, on peut clairement définir que la loi n’est pas bafouée dans les différents cas de scandales ayant le vent en poupe ces derniers temps en Belgique. Ce sont des droits que les élus ou mandatés peuvent obtenir à travers leur fonction politique. Il s’agit en effet ici bien d’affaires « Gate » qui ont été initiées par les médias francophones.
Donc, il suffirait de régler le problème à la source en pondant des lois qui verrouilleraient ce genre d’avantage à tous les échelons de pouvoir. Ainsi, si un parti serait amené à n’accepter aucun compromis dans ce sens, on pourra dire qu’il s’agit là d’une mauvaise volonté liée au parti qui veut continuer à tirer avantage des deniers publics.
Erkan Ozdemir / La Manchette
Foto : http://www.bruzz.be/nl/actua/vier-directieleden-gimb-verdienen-samen-jaarloon-van-1-miljoen