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Parlement Européen: Remise en cause de l’adhésion de la Turquie!

En fouinant dans les communiqués de presse diffusés dans la rubrique « Actualité » du Parlement Européen, nous pouvons apprendre que la Turquie a encore été au centre des débats aujourd’hui et que la date du 26 avril représentait bien d’un tournant.

En effet, on peut apprendre que l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) replace la Turquie sous surveillance politique. Elle avait rejoint cet état de surveillance en 1996 et l’avait quitté en 2004 pour entamer les négociations d’adhésions.

Il s’agit donc d’un retour en arrière qu’un membre du MHP (parti d’Action Nationaliste Turc) relève comme étant :

« Une décision hautement erronée et partiale. Je la condamne fermement en la considérant comme une manifestation d’hostilité envers la Turquie. L’APCE adopte une telle décision alors que la Turquie mène une lutte active contre le terrorisme et accueille sur son sol des millions de réfugiés syriens » dans une interview accordée à une agence de presse.

Dans le communiqué européen, une mitigation du ton est à prendre en considération.

En effet, on peut lire : « L’Europe ne ferme pas la porte à la Turquie, mais les récents développements la poussent à chercher des alternatives à l’adhésion de la Turquie à l’UE, ont affirmé les députés lors d’un débat en présence du commissaire Johannes Hahn mercredi.

Ouvrant le débat, le Président du Parlement européen, Antonio Tajani, a exhorté la Turquie à respecter les droits fondamentaux, qui sont la base de l’Europe. Il a souligné que “l’Europe n’est pas un continent islamophobe et ne ferme pas la porte au peuple turc”. 

De nombreux députés ont fait part de leurs préoccupations quant à la manière dont le référendum turc, qui a soutenu l’élargissement des pouvoirs du président, avait été mené, le qualifiant d’inéquitable. Ils ont affirmé qu’il était temps pour l’UE de réévaluer ses relations avec la Turquie et de débuter un nouveau chapitre.

Certains députés ne peuvent imaginer que la Turquie puisse devenir un jour un membre de l’UE à part entière, alors que d’autres espèrent toujours qu’une suspension des négociations serait suffisante, laissant à la Turquie la possibilité de changer son cap actuel.

Une union douanière élargie, un commerce renforcé, des échanges d’étudiants et une coopération en matière de sécurité et d’immigration font partie des idées présentées par les députés comme nouvelle voie à suivre. Certains ont plaidé pour le maintien du soutien aux forces démocratiques en Turquie, étant donné que des millions de Turcs souhaitent faire partie de l’UE. », peut-on lire dans le communiqué du Parlement Européen du 26 avril 2017.

On peut aussi y lire les prochaines étapes comme :

« La commission des affaires étrangères du Parlement devrait lancer le 2 mai le débat sur la traditionnelle résolution annuelle concernant les progrès de la Turquie. Le projet de résolution pour 2016, préparé par le rapporteur Kati Piri (S&D, NL), appelle également l’UE à suspendre les négociations d’adhésion avec la Turquie dans le cas où le paquet constitutionnel serait mis en œuvre dans sa forme actuelle »

Enfin, pour être complet, on doit aussi signaler que Can Dundar était aussi invité à une conférence organisé par le Parlement Européen sur la Turquie à Bruxelles.

Erkan Ozdemir / La Manchette