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Selon la ´Coordination des sans-papiers ‘ : « les commissariats de police belges sont des mouroirs »

La Coordination des sans-papiers exprime sa profonde indignation suite aux décès à répétition dans les commissariats de police de Bruxelles. En deux semaines, la police de Bruxelles s’est illustrée sinistrement par le laisser mourir des personnes issues de la migration dans ses geôles. Comment peut-on mourir en étant en garde à vue dans un pays où les caméras pullulent dans les commissariats ?

La Coordination des sans-papiers estime que ces décès ne découlent pas seulement du dysfonctionnement dans le système de surveillance des personnes en garde à vue. Sans l’ombre d’un doute, ces décès trouvent leur source des suites d’actes de torture et de traitements cruels inhumains et dégradants. Ce qui devient récurent et troublant, en dépit des interrogations, la réalité des faits est toujours retournée à la charge de la personne décédée.

Ni le Comité P, ni le Parquet de Bruxelles, aucune de ces deux instances ne s’empressent pour faire toute la lumière sur ces décès afin que les responsabilités des policiers dans ces commissariats puissent être établies à tous les niveaux de commandement. Les commissariats de police deviennent des mouroirs, personne n’est responsable de rien. Partant des affaires de Mawda, Chovanec, Lamine et Adil, Ibrahima et Ilyes complètent ce sombre tableau des personnes tuées par la police sans qu’aucune enquête sérieuse n’ait été effectuée afin de rendre une justice de qualité. Les instances censées d’établir la vérité brillent pour maquiller les faits en donnant toujours des curieuses explications pour dédouaner la police alors que ces nombreux décès montrent manifestement des choses insolites se sont passées et que la vérité doit être dite.

A tout instant, la justice belge s’arrête et se met à genoux devant l’uniforme de la police. Les élus du peuple ne s’émeuvent même pas de ces morts à répétition dans les commissariats. Le gouvernement sans empathie reste invisible et incapable de décider des mesures sociales d’accompagnement aux familles éplorées en attendant une réparation du préjudice par la justice.

De ce qui précède, la Coordination des sans-papiers estime que ces faits des décès ne sont pas neutres de l’existence des faits de racisme et de xénophobie dans la police. Ces faits sont exacerbés par la politique d’asile et migration qui criminalise les migrants. L’Etat de droit belge perd toute sa noblesse en s’inscrivant dans l’impunité des violences policières.

Le gouvernement devrait reconnaître que la police est gangrénée par des agents aux élans racistes et xénophobes. Il doit tout mettre en œuvre pour arrêter cette spirale de décès dans les commissariats de police afin que cela ne devienne pas une normalité. La justice doit arrêter d’être partiale. Ces décès à répétition n’honorent pas la police ni la justice qui ne sanctionne point les responsables qui violent les droits humains.

La Coordination des sans-papiers