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La RDC risque un nouveau “génocide”

AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa

Le président du groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Gianni Pittella, a mis en garde contre un nouveau “génocide” en République Démocratique du Congo (RDC).

Dans un communiqué de presse rendu public mardi, il a, en effet, dénoncé le “mutisme” de la Communauté internationale face aux «violentes milices qui massacrent quotidiennement des personnes désarmées, essentiellement dans la région orientale du Kivu, dans le but d’expulser la population de la région et de prendre le contrôle total de l’exploitation des ressources naturelles et minières».

Déplorant la passivité de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) face aux atrocités fréquemment enregistrées dans cette région du pays, Pittella a affirmé : «Nous demandons à la Haute Représentante de l’UE pour les Affaires Étrangères de lancer une enquête internationale sur ces massacres, en collaboration avec les Nations Unies et la Cour Pénale Internationale».

Le président du groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen plaide, de surcroît, pour une stratégie globale qui va delà de la simple intervention militaire, disant: «l’Europe ne peut pas rester silencieuse devant un éventuel nouveau Rwanda».

Depuis plus de vingt ans, le Nord-Kivu traverse une crise sécuritaire provoquée par des conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.

Selon des organisations de la Société civile, au moins 1116 civils ont été massacrés à l’arme blanche, depuis le mois d’octobre 2014, par de présumés rebelles ougandais (ADF) et rwandais (FDLR) dans les territoires de Béni et de Lubero, relevant de la même région.