Maggie De Block investit 3,25 millions dans des projets pilotes comprenant des applications santé
Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, veut tester un certain nombre d’applications santé l’année prochaine et a dégagé 3,25 millions à cet effet.
Maggie De Block: » Les applications numériques donnent aux patients la possibilité de devenir co-pilotes de leur santé. Via les apps, les patients peuvent par exemple suivre leurs pulsations cardiaques et leur tension artérielle. »
Les projets pilotes comprenant des applications de santé s’inscrivent dans le chantier commun de Maggie De Block et d’Alexander De Croo, ministre de l’Agenda numérique et des Telecom. Avec le développement de « Digital Heath Valley », les deux ministres encouragent les investissements et l’innovation dans le domaine de la santé numérique.
L’appel pour des projets comprenant des applications de santé sera lancé fin juin. L’un des principaux critères auxquels les applications doivent satisfaire, est de posséder les garanties nécessaires en matière de confidentialité et de sécurité.
Moniteur de fréquence cardiaque et smartphone
Les applications de santé numériques, comme un moniteur de fréquence cardiaque couplé à votre smartphone ou y intégré, feront à l’avenir partie de nos soins de santé. À l’heure actuelle, il n’existe cependant aucune réglementation ni de cadre juridique autour de ces applications, et il manque un modèle de financement pour les prestataires de soins.
La ministre De Block veut tester un certain nombre d’applications dans des projets pilotes le plus rapidement possible afin d’examiner quel cadre juridique et réglementaire et quel modèle de financement sont appropriés. Ces aspects seront également immédiatement pris en charge lors du déroulement des projets pilotes. Le projet fait partie du plan d’action e-santé.
Maggie De Block : « Les applications santé constituent une situation win-win pour le patient et pour le prestataire de soins. Les patients peuvent suivre eux-mêmes leur santé en permanence mais également se faire suivre plus rapidement. Et la charge administrative pour les prestataires de soins va diminuer car ils pourront échanger des informations numériques beaucoup plus facilement et rapidement ».
Digital Belgium
Le gouvernement fédéral a lancé l’année dernière « Digital Belgium », la stratégie pour amener notre pays dans le top 3 numérique européen. La ministre De Block travaille dans ce cadre avec son collègue Alexander De Croo sur le projet « Digital Health Valley ». L’objectif est de créer les meilleures conditions possibles de façon à ce que les entreprises investissent ici dans le développement de produits de santé comme les applications santé.
Alexander De Croo : « Notre pays a toujours joué un rôle de leader dans le domaine de l’innovation et des soins de santé. Nous devons avoir les mêmes ambitions de leader dans les domaine des innovations numériques dans les soins de santé. C’est pourquoi nous construisons en Belgique un véritable écosystème, comme celui que nous avons pour les biotech.
5 domaines pour les applications santé
Maggie De Block aimerait commencer les tests des applications de santé le plus rapidement possible.
Les prestataires de soins pourront introduire un projet pilote cet été dans l’un des cinq domaines suivants: soins du diabète, soins de santé mentale, soins d’AVC aigus, soins cardiovasculaires, soins pour les patients souffrant de douleur chronique.
L’accent peut de plus être mis sur différentes sous-catégories de m-santé, telles que l’autogestion, la surveillance à distance, l’utilisation d’appareils portatifs et de vidéo-consultations, etc.
Les applications numériques ou les apps elles-mêmes doivent répondre aux critères suivants:
- Garanties suffisantes en matière de vie privée et de protection des données.
- Les applications mobiles et les dispositifs médicaux doivent être intégrés à d’autres services d’e-santé. Par exemple, si une application enregistre la fréquence cardiaque et la tension artérielle d’un patient chronique, ces données doivent alors être rapidement échangées dans le dossier patient électronique de ce patient.
- Si un dispositif médical est utilisé dans le projet, ce dispositif doit alors posséder le label européen CE
- L’application numérique (par exemple, une application qui déduit de vos valeurs sanguines que vous avez du diabète) doit être scientifiquement fondée.
Le lancement officiel de l’appel aura lieu fin juin 2016 et sera effectué par le biais d’un site web et d’une newsletter e-santé, tous les deux flambant neufs. Le ministre De Block espère que les premiers projets pilotes m-santé pourront démarrer en décembre ou au plus tard début 2017.
Elle prévoit 3,25 millions d’euros, entre autres pour rembourser l’utilisation d’applications de santé par les prestataires de soins de santé; par exemple, pour un cardiologue qui lit les résultats de l’application de fréquence cardiaque de son patient à la place de mesurer la fréquence cardiaque lors d’une consultation.