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Edito: Bruxellois ! vos factures d’eau vont augmenter et beaucoup !

Effondrement des rues bruxelloises : priorité à donner aux rues en pente !

Un petit édito différent aujourd’hui suite à une discussion intéressante que j’ai eue avec des élus socialistes lors d’une cérémonie (Sevket Temiz et Cathérine Moureaux) ; je voudrais coucher sur papier mon ressenti concernant l’état des canalisations bruxelloises.

Bon, il est un fait certain les canalisations sont vétustes. On apprend à travers les médias que :

« Le souci est toujours le même: sans une rénovation complète de tout le réseau, des glissements de terrain futurs sont à craindre. « D’autres effondrements pourraient avoir lieu. C’est l’un des risques. Les rénovations d’égouts ont déjà commencé depuis 2010 à raison de 20 kilomètres d’égouts par an. Mais il faut au total rénover 500 kilomètres d’ici 2030 », déplore Marie-Eve Deltenre.

Les canalisations bruxelloises sont pour l’instant toujours en fonte grise. Or, ce matériau, certes épais, est cassant. Il était très utilisé au début du 20e siècle, mais ne l’est plus aujourd’hui. En effet, les nouvelles canalisations à Bruxelles sont faites en acier (sur 1.560 km), en fonte nodulaire (922 km) en ciment (169 km) ou en PVC (767 km), détaille Marie-Eve Deltenre, cette fois à L’Écho. Dans les jours à venir, les ouvriers communaux vont donc devoir remplacer plusieurs mètres de canalisation sous la chaussée de Louvain. Pas une mince à faire. »

Cette donnée technique place d’emblée le contexte dans lequel nous sommes. La dernière rupture du réseau d’égouttage et de canalisations s’est réalisée à Saint-Josse-ten-Noode sur la fameuse Chaussée de Louvain. Il y a eu ce genre de mauvaises surprises un peu partout sur Bruxelles de manière éparse quant aux dispositions communales.

Dans la plupart des cas et notamment dans celui de Saint-Josse l’incident consistait évidemment en un matériau en fonte grise qui n’a pas résisté à la pression du dénivellement de la chaussée. Résultat des courses : un blocage ferroviaire dont l’impact va jusqu’à Namur !

En recensant toutes les ruptures déjà inventoriées jusqu’à présent, on remarque clairement qu’il y a un problème surtout dans les rues et chaussées à dénivellement :

  • Chaussée de Louvain (Saint-Josse-ten-Noode)
  • Rue du Cornet (Etterbeek)
  • Rue Cardial Mercier (Bruxelles)
  • Rue Stevin (Bruxelles)

Au-delà du fait que ces rues sont proches d’un réseau ferroviaire ou autres, elles présentent toutes un nivellement. Ce sont des rues en pente !

Nul ne peut ignorer que, selon le principe d’attraction universelle (ou gravitationnelle) découvert pas notre cher Isaac Newton, l’eau évidemment, en tant que corps terrestre, se retrouve avec une pression plus forte en pente.

Plus que probablement la démographie de l’époque de construction de toute cette tuyauterie n’était pas prévu pour autant de monde ; et donc, la pression se fait plus intense de manière incontestable. Le seuil de rupture est chatouillé et finalement le tuyau casse !

Sans oublier que tous les raccordements en coude etc. n’arrangent nullement le problème.

On disait 500 km de réseau d’égouttage à restaurer à 1.5 milliards d’euro ; de l’argent à facturer aux citoyens bruxellois évidemment.

Donc, il faut comprendre qu’il y aura une belle augmentation des factures d’eau prochaines sur tout le réseau bruxellois (Vivaqua et Hydrobu).

Là par contre, c’est la faute d’une directive européenne qui impose le « coût vérité » aux consommateurs. Il s’agit en fait d’une procédure qui consiste à calquer tous les coûts liés à la distribution d’eau aux consommateurs finaux (épurations, distribution et les incidents liés à la distribution).

Enfin, préparez vos portefeuilles en conséquence, les tunnels et le réseau d’égouttage auront la peau des bruxellois et même très vite !

Erkan Ozdemir / La Manchette