La Turquie accueille près de 2,5 millions de réfugiés syriens en 2015
AA – Ankara
La Turquie a accueilli en 2015 près de 2,5 millions de réfugiés syriens.
Dans cette crise humanitaire, une des plus importantes que le monde a connu depuis la Seconde Guerre Mondiale, la Turquie reste une porte de secours pour des millions de Syriens qui fuient la guerre et la violence.
Depuis le début du conflit interne en Syrie en 2011, la Turquie pratique une politique de «portes ouvertes» à destination des réfugiés syriens.
Plus de 273 000 syriens ont perdu la vie dans le conflit. De plus, 13,5 millions de syriens, sur une population totale de 20 millions, vivent dans le besoin. Plus de 6 millions ont été déplacés et 4,8 millions se sont réfugiés dans d’autres pays.
La Turquie est en tête des pays qui accueillent les Syriens : elle est le pays du monde qui accueille le plus grand nombre de réfugiés.
En 2011, elle a accueilli 9 118 syriens, puis 14 237 en 2012, 224 655 en 2013 et 1,5 millions en 2014.
L’année dernière, le nombre de réfugiés syriens présents sur le sol turc s’est élevé à 2 millions 426 mille 330.
La Turquie a dépensé pour l’accueil et les besoins des réfugiés syriens plus de 10 milliards de dollars US (selon les critères des Nations Unies – ONU).
La gestion de cet accueil est faite par la Direction turque de Gestion des catastrophes naturelles et des situations d’urgence (AFAD).
L’AFAD a créé 26 centres d’hébergement en Turquie. Elle y propose tous les services qui existent dans une ville classique, tels que services de santé ou d’éducation totalement gratuits.
Plus de 335 000 enfants syriens suivent des cours en Turquie grâce à la coopération entre l’AFAD et le ministère turc de l’Education nationale.
L’objectif consiste à d’inclure les 460 000 autres enfants syriens en âge d’être scolarisés avant la fin de l’année 2016.
Depuis le début de la guerre en Syrie, 152 000 bébés de réfugiés sont nés en Turquie.
L’AFAD propose également des formations professionnelles destinées aux jeunes et aux femmes.
Tous ces services offerts aux réfugiés syriens sont gérés et coordonnés par un système informatique nommé AFKEN (système de gestion des catastrophes et des villes temporaires).
En 2015, l’AFKEN a reçu le prix du meilleur «service public» décerné par l’ONU.