Les asbl « Topakev » et « Turks Unie » main dans la main dans l’organisation du panel « les relations entre Médias et Politique »
Le sujet est tout autant critique que délicat, une manière pour les politiciens de se concentrer sur la façon optimale de translater le travail exécuté dans les différents niveaux de pouvoir au public.
Eu égard à l’origine turcophone des politiciens invités, il s’agit là de s’adresser principalement à la communauté turcophone de Belgique.
Certes, une communauté présente sur le territoire belge avec une histoire de plus d’un demi-siècle mais une cible très compliquée et peu encline à lire pour différentes raisons :
- Le niveau d’études très bas (1 % d’étudiants dans le cycle supérieur)
- Le manque d’intérêt déconcertant à la lecture
- La difficulté de pratiquer les langues nationales belges en raison du phénomène de ghettoïsation
- Le marché de l’emploi restreint ouvert à la communauté turque qui n’incite pas à la pratique des langues citées
Bref, une panoplie de raisons non-exhaustives qui classe cette dernière en position de faiblesse par rapport aux autres immigrés appelés sous le drapeau belge, il y a maintenant presque 55 ans.
L’invité d’honneur à ce panel fut, sans aucun doute, Pascal Smet qui a mis sa casquette de ministre bruxellois de la culture avant de se mettre face à l’audience attentive à ses propos.
« La presse est sans conteste un élément moteur pour le public qui doit s’abreuver de l’actualité nationale et aussi internationale », rapporte t-il.
« Il s’agit là pour le public une façon de se mettre au diapason par rapport aux impacts que la politique a et aura sur les citoyens, un genre de finalisation des tenants et aboutissants de discussions entreprises de façon embryonnaire dans une commune ou dans un parlement », selon les propos du député bruxellois Sevket Temiz aussi présent parmi les invités politiques.
Hasan Koyuncu, aussi député bruxellois, insista sur le fait d’entretenir un lien fort entre les médias et la politique. « Parfois, en tant représentant entre autres d’une communauté, la presse turcophone nous laisse dans une solitude incompréhensible. C’est la raison pour laquelle, j’adresse une invitation formelle à la presse turcophone de Belgique d’assister à certains débats politiques à l’hémicycle bruxellois afin de constater de visu au travail de fond exécuté », martela le jeune député bruxellois dynamique.
Les échevins schaerbeekois Sait Kose et Sadik Koksal ont, quant à eux, rapporté le fait que la presse locale doit aussi se concentrer sur l’activité communale qui est in fine la plus proche du citoyen.
Hatice Karakaya (Turks Unie) et Sukru Saglam (Topakev), en tant qu’organisateurs principaux de la soirée, ont aussi pris la précaution d’offrir la soupe nationale turque très en vogue pendant la période hivernale, la fameuse soupe « Arabasi ».
Plusieurs traductions circulent et Arabasi pourrait littéralement se définir comme étant « le vaccin arabe ». Elle contient de la volaille de coq effilée et s’associe quasi toujours à une pâte blanche gélatineuse à tremper dans la soupe et à avaler sans mâcher ; une laborieuse étape finale mais un vrai régal !
L’événement s’est soldé par l’improvisation d’un mini concert du très réputé Faki Edeer et sa cithare turque en guise de dessert à l’assistance repue.
Erkan Ozdemir / La Manchette