Responsable américain : Nous étudions sérieusement la demande d’extradition de Gülen
C’est ce qu’a affirmé le conseiller au Département chargé des affaires européennes et asiatiques, Jonathan Cohen, dans une allocution au Congrès annuel sur la Turquie.
AA/Washington
Un responsable du Département d’Etat américain a déclaré que son pays étudie sérieusement la demande d’extradition formulée par la Turquie concernant Fethullah Gülen, leader de l’organisation terroriste responsable de la tentative de coup d’Etat déjouée de juillet 2016.
C’est ce qu’a affirmé le conseiller au Département chargé des affaires européennes et asiatiques, Jonathan Cohen, dans une allocution au Congrès annuel sur la Turquie, organisé par l’Institut des Etudes du Moyen-Orient à Washington.
Cohen a assuré que l’étude du financement consacré à l’extradition de Gülen en Turquie a très bien avancé, par rapport à celui qui avait été consacré à la remise de Shah de l’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, revendiquée par Téhéran.
Pahlavi était arrivé aux Etats-Unis, à la suite de la révolution iranienne en 1979. Téhéran avait demandé à l’Administration américaine d’extrader le Shah. Cependant, Washington avait refusé, arguant de l’absence de convention à cet égard entre les deux pays.
Cohen a également souligné qu’il s’était rendu en Turquie après la tentative du coup d’Etat et observé par lui-même les dégâts au parlement, bombardé par les avions des putschistes.
Evoquant le rôle de la Turquie au sein de l’OTAN, le responsable américain a indiqué qu’Ankara possède la deuxième plus grande armée, après celle des Etats-Unis, au sein de l’organisation, notant que le pays est caractérisée par sa position géographique exceptionnelle.
En outre, il a relevé la contribution turque aux opérations militaires américaines dans la région, notamment en Afghanistan et en Irak.
Cohen a également évoqué les relations turco-américaines, récemment touchées par quelques changements, ajoutant que « la Turquie est notre partenaire depuis 65 ans et nos relations sont souvent profondes et compliquées ».
Quant à l’appui américain à l’organisation « YPG », aile armée de l’organisation « PYD », branche syrienne de l’organisation terroriste « PKK », Jonathan Cohen a souligné que cet appui avait suscité des différends entre les Etats-Unis et la Turquie.
Il a indiqué: « nos relations entretenues avec ces organismes reviennent à notre besoin d’une force dans la région et nous n’avons pas d’autre alternative, mais, nous assurons qu’il s’agit d’une relation tactique provisoire ».
« Cependant, notre relation avec la Turquie est stratégique et permanente », a-t-il poursuivi.