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Rue de Brabant : « Violences urbaines vs Courage politique »

Le mardi 07/09 vers 19h00, un incident majeur d’une extrême violence s’est produit aux abords de la Gare du Nord avec une victime par balle (client assis à une terrasse et non impliqué dans le démarrage de cette violence).

Dès la prise de connaissance des faits, je suis descendu sur le terrain pour en prendre connaissance en ma qualité de Président de l’Association des Commerçants de la rue de Brabant, place Liedts et rue Gallait (ACRB).
J’ai immédiatement contacté un membre de la Direction du Commissariat 5, Laurent De Schrijver, le Bourgmestre de Saint-Josse, Émir Kir et la Bourgmestre de Schaerbeek, Cécile Jodogne pour faire part de notre mécontentement et de nos inquiétudes quant à la persistance de cette violence et de cette criminalité dans le quartier Nord.
Nous sommes arrivés au constat que malgré nos différentes alertes et la dizaine de réunions ces deux dernières années, la situation dans le Quartier Nord ne s’améliore pas du tout et que du contraire.
Les problèmes ne sont pas nouveaux, ils sont identifiés de longue date mais les moyens juridiques, sociaux et humains ne sont pas mis en place pour endiguer ce phénomène.

Nous souhaitons attirer l’attention de la Ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden sur la bombe à retardement dans ce quartier afin de placer les moyens nécessaires dans le but de retrouver un minimum de sécurité pour:
– les riverains (peur de rentrer aux heures tardives, peur d’aller au travail tôt le matin, incivilités de la part des migrants squattant les abords de la gare, agressions verbales et physiques, trafic de stupéfiants, en plus des nuisances causées par la prostitution etc.)
– les fonctionnaires, travailleurs, commerçants et autres usagers de la voie publique (la peur au ventre au moment de devoir rentrer ou de sortir de la Gare du Nord côté rue d’Aerschot)

Nous souhaitons également attirer l’attention du Parquet et du Ministère de la Justice ainsi que de l’Office des Étrangers sur le fait qu’un découragement des équipes de police se fait ressentir: lorsque une arrestation de personnes dites « sans papiers », « migrants », « transmigrants », « demandeurs d’asiles » est effectuée dans un dossier considéré par la Justice de petite délinquance (bagarres, agressions, vols, recels et autres petits trafics), le Parquet et l’Office des Étrangers décideraient de relâcher ces individus avec comme sanction ultime: un ordre de quitter le territoire. Certains cumulent des ordres de quitter le territoire et reviennent sur les lieux de leurs méfaits avec un sentiment d’impunité moins de deux heures après leur arrestation narguant la police et ceux qui y ont fait appel.

Nous profitons de cette tribune pour interpeller le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Monsieur Sammy Mahdi et lui demander de trouver des solutions structurelles à cette population qui erre dans les grandes artères bruxelloises dont certains sont des mineurs d’une dizaine d’années.

Nous ne pouvons nous résigner, nous, riverains, commerçants, travailleurs, employés, clients et passants à nous habituer à cette violence.
Nous demandons à être considéré comme des citoyens à part entière et non comme des citoyens d’une zone de non droit.
Jusqu’à preuve de contraire, le Quartier Nord de Bruxelles n’est pas (encore) devenu celui de Marseille.

Mohamed El Hajaiji
Président de l’Association des Commerçants de la rue de Brabant, place Liedts et rue Gallait