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Gala CCIB 2021 : CCIB fait peau neuve et s’appelle le CIIB !

La première nouvelle lors de ce gala 2021 est que le Collectif pour l’Inclusion et contre l’Islamophobie en Belgique (CIIB) sera désormais le nouveau blase du CCIB.

Il faut dire que ce Collectif portera bien son nom et à plus d’un titre !

Le 21 septembre célèbre la journée d’action européenne contre l’islamophobie et l’intolérance religieuse. A cette occasion, le CIIB a pris la bonne habitude de lancer sa campagne « #Islamophobia21 », dont le thème de cette année était « Gendered Islamophobia ». Le récurrent gala de clôture du CIIB vient, comme chaque année, lever le drapeau d’arrivée de cette semaine bien remplie.

« L’islamophobie reste une réalité très préoccupante en Belgique même si en 2020, les chiffres montrent globalement une diminution du nombre de dossiers islamophobie (de 79 en 2019 à 48 en 2020). Par ailleurs, la crise du covid a eu des effets de transfert perceptibles : il y a eu d’une part une diminution des actes islamophobes à travers des relations interpersonnelles ; ceux-ci étant liés à la diminution des contacts réels entre les gens mais d’autre part, il y a eu une grande augmentation des messages islamophobes et incitant à la haine dans le monde virtuel. » rapporte Hajib El Hajjaji, administrateur à Unia et vice-président du CIIB.

Face à ces chiffres préoccupants pour le moins, le président honoraire du CIIB Mustapha Chairi prend le défi laborieux d’annoncer la mission principale de cette organisation non-gouvernementale qui n’a aucune représentation en dehors des limites belges : « Le CIIB travaille au quotidien à construire collectivement des solutions et des alternatives avec les citoyens discriminés et la société pour faire reculer le racisme, en ce compris la xénophobie et l’islamophobie.  Dans le cadre de cette fin louable, nous avons besoin de fonds pour être en mesure de répondre aux dépenses de plusieurs procédures en justice de victimes »

L’activité qui s’est déroulée au Claridge à Saint-Josse a fait beaucoup d’émules. Un parterre de plus de 200 invités étaient présents, notamment avec des acteurs associatifs, des partenaires de la lutte contre le racisme et les discriminations ainsi que des élus issus de différents partis progressistes.

Said Ben Ali, auteur bruxellois de plusieurs ouvrages, a pris un moment important de scène. Avec sa prose émotive, il a éveillé un sentiment général de « déjà vu » parmi la grosse majorité des invités.

Ses paroles s’articulant autour du nominatif « Je suis » décrit les malheureuses dérives d’une Cité dans laquelle tout le monde a ou devrait avoir sa place.

Layla Azzouzi, aussi membre du CIIB, a, quant à elle, lu le témoignage d’une victime de discrimination à l’embauche, en appelant à soutenir des femmes talentueuses à pouvoir s’insérer dans le marché de l’emploi.
Ce texte lu, de manière interposée, rappelle fâcheusement l’actualité qui a défrayé la chronique pendant des jours sur le sujet du port du foulard dans les institutions publiques.

Cette forme de discrimination archaïque prend encore trop souvent place au-devant de la scène et certains « médias populistes » qui ont les yeux rivés sur des audiences, quitte à diffuser des idées ouvertement xénophobes et islamophobes.

L’accoutumée vente aux enchères était, cette année, axée sur les tableaux du jeune artiste autiste, Moussa Nemri. L’entreprise familiale M&L de la très connue Maison Lavoisier, artisan Pâtissier-Chocolatier a aussi fait don de beaux paniers de chocolat sans sucre dans le cadre de cette vente aux enchères.

Finalement, la soirée s’est soldée par le diner et les tables ont pu participer à l’activité cruciale du « networking » à table.

Petite mention spéciale aux cheffes-coq Fatima Maher et Najat Saadoune et à toute l’équipe incroyable de l’asbl Dar El Ward !

Encore une belle édition qui nous rappelle que la lutte en faveur des droits humains reste plus que jamais nécessaire car elle nous concerne tous et chacun peut devenir acteur de changement, en commençant à son niveau, le local.

Rapport Chiffres 2020. L’islamophobie, l’autre virus – de la haine – en ces temps de covid