2 étudiantes qui portent un foulard gagnent leur procès contre la Haute Ecole Francisco Ferrer !
Dans un communiqué diffusé sur la page facebook du Collectif les 100 diplomées, nous pouvons lire :
2 étudiantes qui portent un foulard gagnent leur procès contre la Haute Ecole Francisco Ferrer !
C’est dans une ambiance de soulagement et de joie indescriptible que le Collectif les 100 diplômées a pris connaissance de la décision de justice rendue ce 24 novembre condamnant l’interdiction du port du foulard pratiquée par la Haute Ecole Francisco Ferrer.
Dans son jugement, le tribunal de 1ère instance francophone de Bruxelles reconnait le caractère discriminatoire de l’article du règlement interdisant le port de tous signes convictionnels, et ordonne la cessation de cette discrimination.
Pour rappel, des étudiantes portant un foulard avaient entrepris cette procédure judiciaire contre la Haute École Francisco Ferrer, après que le pouvoir organisateur, à savoir la Ville de Bruxelles, ait refusé toute possibilité de faire évoluer la question. Nous rappelons que la plupart des établissements d’enseignement supérieur sont entrés dans ce processus évolutif sans attendre que la justice ne les y contraignent.
Nous félicitons avec ferveur les jeunes femmes qui ont entrepris cette procédure judiciaire malgré les risques importants encourus pour le bon déroulement de leurs études, et les coûts financiers mais aussi moraux lourds, inhérents aux actions de justice. Nous saluons aussi le mouvement #Hijabisfightback qui a permis de mettre en lumière cette violence et d’éveiller une conscience citoyenne sur les conséquences graves qui en découlent. Ainsi, nous remercions les organisatrices, le CIIB – Collectif pour l’Inclusion et contre l’Islamophobie en Belgique mais aussi toutes celles et ceux qui ont pris part au mouvement.
Cette décision de justice donne le ton et encourage les derniers établissements discriminants à passer le cap de l’acceptation. Nous espérons de tout coeur qu’elle encouragera les décisionnaires à prendre conscience du potentiel que représente ces jeunes femmes pour la société, et à se réconcilier avec ces/ses citoyen.ne.s bruxellois.es et belges trop longtemps, et jusqu’à ce jour encore, tenu.e.s en infériorité. Il en va de l’avenir de notre pays, la Belgique.