Le directeur-exécutif du CIIB Mustapha Chairi a été violemment agressé lors d’une conférence du MR !
Lors d’une conférence organisée par le MR intitulée « La neutralité de l’Etat et la lutte contre les discriminations », Mustapha Chairi, le directeur-exécutif du Collectif pour l’Inclusion et contre l’Islamophobie en Belgique (CIIB) a été victime d’une terrible agression.
En effet, le directeur prend la peine d’expliquer dans une publication publiées sur les réseaux sociaux la gravité des faits !
« Intéressé par le sujet, je me suis donc inscrit à l’évènement organisé par le #MR (Mouvement Réformateur) intitulé “La neutralité de l’état et la lutte contre les discriminations”. Inscription faites dans le cadre de ma fonction de Directeur Executif du Collectif Contre l’islamophobie en Belgique. Un sujet qui m’intéresse et toujours d’actualité. Surtout qu’il était “contradictoire”, au cœur de Molenbeek, dans la salle du Centre Communautaire Maritime (CCM) où se tiennent les conseils Communaux de Molenbeek, un lieu où s’est voté une motion en faveur d’une administration publique inclusive.
Muni de mon mail de confirmation, j’arrive au CCM vers 18h45 le mercredi 8/12/2021. Le staff MR d’accueil vérifie mon inscription et mon identité. Un vigile a également bien vérifié mon CST. Je reçois le magazine “DreaMR” et je rejoins la salle où je m’installe sur un siège.
Au bout de 5 minutes, un vigile vient me chercher dans cette salle qui ne comptait pas plus de 20 personnes à ce moment-là et me demande de l’accompagner dans le hall pour un complément de vérification d’identité. Arrivé dans le hall, le vigile me demande ma carte d’identité. Chose que je refuse évidemment, je me dirige vers la sortie en lui signifiant que je ne suis pas venu pour me faire contrôler 10 fois.
Le vigile me rattrape, me plaque contre la baie vitrée, m’immobilise, m’étouffe avec sa forte corpulence et me dit que je ne peux pas partir sans contrôle de mon identité. Tout cela sur la voie publique.
Pendant cette fraction de temps qui m’a paru interminable, je suis immobilisé. Être maitrisé avec autant de force et de violence à 61 ans m’a mis en difficulté… et tout cela sans aucune raison valable. J’étais littéralement sous le choc. Le vigile appelle 2 officiers de police qui étaient sur l’autre trottoir et qui interviennent. Que me serait-il arrivé si les 2 officiers de police n’avaient pas été aussi bienveillants ?
Je suis resté tétanisé devant le CCM à réfléchir à ce que je devais faire. J’ai étayé ce qui venait de se passer à aux responsables politiques du MR qui venaient d’arriver. J’ai été invité à réintégrer la salle. »
Cette scène d’une violence rare est expliquée par le président du MR Bruxellois David Leisterh dans des termes plus qu’approximatifs :
« L’erreur qui nous incombe et nous nous en excusons, est d’avoir mal orthographié votre nom lors de votre inscription. C’est pour cette raison qu’il s’avéra nécessaire de vous demander votre identité par la suite ce qui, apparemment, ne s’est pas déroulé comme ça aurait du. »
Donc, selon les propos du président des libéraux bruxellois, les services de sécurité engagés par le MR et son organisation n’ont pas été capables d’orthographier le nom « Chairi » ! 6 lettres qui ont valu un placage contre une vitre au vu et au su de tous du directeur-exécutif du Collectif contre l’Islamophobie de 61 ans !
Mustapha Chairi termine son récit en indiquant bien qu’il a d’ores et déjà porté plainte à la police et chez Unia suite à cette expérience traumatique !
Erkan Ozdemir / La Manchette