Catherine Moureaux : l’enjeu molenbeekois d’une bourgmestre en quête de transformation

Molenbeek-Saint-Jean, l’une des communes les plus densément peuplées et diverses de la région bruxelloise, est devenue ces dernières années le symbole d’un défi sociopolitique majeur en Belgique. À la tête de cette commune depuis 2018, Catherine Moureaux incarne l’enjeu molenbeekois à travers son ambition de transformer cette ville marquée par les difficultés socio-économiques et une réputation internationale compliquée, en un lieu de renouveau, d’intégration et de sécurité.

La mission délicate d’une bourgmestre engagée

Fille du célèbre politicien feu-Philippe Moureaux, Catherine Moureaux a hérité d’une tradition familiale engagée et profondément enracinée dans les idéaux socialistes. Pourtant, elle s’efforce de tracer sa propre voie, en s’attaquant aux multiples défis qui ont marqué la commune, qu’il s’agisse de la précarité, du chômage élevé, ou de l’image de « foyer de radicalisation » qui a entaché Molenbeek dans les médias internationaux.

Depuis son entrée en fonction, elle s’est donnée pour mission de réhabiliter l’image de Molenbeek tout en répondant aux préoccupations de ses habitants. Pour Catherine Moureaux, l’enjeu n’est pas seulement de faire face aux problèmes immédiats, mais de bâtir une vision à long terme. « La sécurité est primordiale, mais elle doit s’accompagner de justice sociale et d’inclusion. Il n’y a pas de solution durable sans cela », affirme-t-elle régulièrement.

Réussites et défis sur la scène locale

Sous sa direction, plusieurs projets de réhabilitation urbaine ont vu le jour, incluant la rénovation d’espaces publics, le soutien à des initiatives locales pour l’emploi, et la revitalisation du tissu économique local. L’accent mis sur la jeunesse, notamment à travers des politiques éducatives et culturelles, vise à donner de nouvelles perspectives à une génération souvent laissée pour compte.

Cependant, les défis restent nombreux. Moureaux se retrouve souvent prise entre la pression pour plus de sécurité, exigée par certains résidents et acteurs politiques, et sa volonté de maintenir des politiques sociales équilibrées. Les critiques, bien que minoritaires, ne manquent pas de souligner les tensions entre les différentes communautés et la lenteur perçue dans la transformation de la commune. Mais pour ses partisans, Catherine Moureaux reste la dirigeante capable de mener ce changement nécessaire.

Un leadership inclusif

Catherine Moureaux a fait de l’inclusion sociale le cœur de son programme. Contrairement à certaines figures politiques qui abordent Molenbeek uniquement par le prisme de la sécurité, elle cherche à instaurer un dialogue continu avec les différents groupes de la population, en tenant des réunions publiques régulières et en favorisant la participation citoyenne. Cette approche lui a valu une grande popularité auprès des habitants de la commune, en particulier parmi les jeunes et les minorités.

L’enjeu molenbeekois, sous son leadership, ne concerne donc pas seulement la sécurité, mais la redéfinition d’une ville dans toute sa complexité. Catherine Moureaux semble convaincue que la commune peut devenir un modèle d’intégration et de développement urbain inclusif pour toute la région bruxelloise.

Vers un futur de cohésion

Alors que la commune se prépare pour de nouvelles échéances électorales, Catherine Moureaux reste une figure clé pour Molenbeek. Sa capacité à gérer les tensions locales tout en projetant une vision à long terme pour la commune la place au centre des débats politiques.

Catherine Moureaux incarne l’enjeu molenbeekois dans sa forme la plus tangible : un défi pour la sécurité, l’inclusion et l’avenir des communes urbaines complexes. Son leadership sera déterminant pour savoir si Molenbeek peut dépasser son passé tumultueux et se transformer en un espace où cohabitent harmonieusement diversité et développement.

L’équipe communale

Catherine pourra compter évidemment sur une équipe forte sur laquelle elle pourra se reposer dans le but de rempiler dans sa fonction et de former son gouvernement.

Parmi ceux-ci :

EO/ La Manchette