Schaerbeek GoodMove : Hasan Koyuncu va corriger !

À l’approche des élections communales de 2024, la question de la mobilité urbaine est au cœur des débats politiques à Schaerbeek. Le plan GoodMove, une initiative régionale visant à transformer la mobilité à Bruxelles, suscite des réactions contrastées. Hasan Koyuncu, candidat PS à la fonction de bourgmestre de Schaerbeek, a pris position sur ce projet, mettant en avant une approche critique.

D’emblée, rappelons qu’en dépit du fait que le GoodMove est une compétence régionale dans laquelle siège en affaire courante le PS, l’application sur le terrain des mailles dites de « quartiers apaisés » est de la responsabilité du Collège Communal où le PS est à l’opposition depuis 18 ans à Schaerbeek.

Une vision critique de l’application locale de Bernard Clerfayt et de Vincent Vanhaleywn qui ont méprisé une énorme partie des schaerbeekois

Si Hasan Koyuncu soutient les objectifs généraux du plan GoodMove, notamment la réduction de la circulation de transit et l’amélioration de la qualité de vie dans les quartiers, il se montre particulièrement réservé quant à son application à Schaerbeek. Il estime que certaines mesures ont été prises de manière trop abrupte, sans une concertation suffisante avec les habitants et sans tenir compte des réalités spécifiques de la commune.

Selon Koyuncu, Schaerbeek est une commune avec une diversité de quartiers, chacun ayant ses propres besoins. Il déplore que certaines zones, notamment celles à forte densité ou avec de nombreux commerces, aient vu des changements soudains en matière de circulation qui ont perturbé la vie quotidienne des habitants et des commerçants. « Il faut écouter les Schaerbeekois et comprendre leurs inquiétudes, surtout en ce qui concerne l’accès à leur propre quartier et aux services de proximité », souligne-t-il.

Un appel à une révision du plan

Outre le blocage du PS concernant la 3 ème maille de la Cage aux Ours, Koyuncu appelle à une correction du plan GoodMove à Schaerbeek, afin de mieux l’adapter aux spécificités locales. Il propose une évaluation approfondie des modifications de la circulation, comme l’instauration de sens uniques et les fermetures de rues, qui ont parfois engendré une confusion et un mécontentement parmi les résidents. Selon lui, une révision du plan permettrait de trouver un équilibre entre la réduction du trafic de transit et l’accessibilité des quartiers.

Il plaide également pour une approche plus participative, en impliquant davantage les citoyens dans les décisions sur la mobilité. « Il est essentiel que les habitants de Schaerbeek soient des acteurs dans les décisions qui touchent directement leur quotidien. Trop souvent, les mesures sont perçues comme étant imposées d’en haut sans réelle consultation locale. Cela doit changer », affirme Koyuncu.

Mobilité durable et qualité de vie

Cependant, il insiste sur le fait que les objectifs environnementaux ne doivent pas se faire au détriment de l’accessibilité des quartiers pour les résidents, les commerçants et les services publics. « Nous pouvons et devons trouver des solutions qui rendent Schaerbeek plus verte et plus respirable, tout en préservant la mobilité des citoyens », explique-t-il.

Conclusion : une position équilibrée

Hasan Koyuncu se positionne donc comme un candidat à l’écoute des citoyens, de tous les citoyens, pas seulement d’une partie plus « bobo » de Schaerbeek. Il prône donc une révision ciblée et participative de son application à Schaerbeek, afin de répondre aux préoccupations locales tout en poursuivant l’objectif d’une mobilité plus durable. Si Koyuncu devenait bourgmestre, il s’engage à faire de la mobilité un dossier prioritaire, en veillant à ce que chaque décision soit prise en concertation avec les habitants de Schaerbeek.

EO/ La Manchette