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Pensions : Bacquelaine perd les points de sa retraite

D’emblée, il faut rentrer dans le sujet en mitigeant la chose.

D’accord, aujourd’hui, environs 30.000 personnes se pavanaient dans les rues de Bruxelles afin de crier gare aux exactions dans le cadre du très sensible dossier des pensions.

En effet, Daniel Bacquelaine, qui, désormais on le sait, joue la carte de l’écharpe mayorale de Chaudefontaine, n’a pas que « pondu » des affabulations dans son dossier « pensions ».

Certes, l’âge de la retraire augmente à 67 ans mais c’est notamment due à la pression de l’Europe qui n’était plus tenable. Toutes ces institutions se bousculent au portillon afin que la Belgique se mette d’équerre par rapport à son âge de la pension. Les quelques 65 ans jugés inférieurs à la moyenne européenne, il faut trancher ou plutôt augmenter.

La solution envisageable dans ce cas-ci, serait, dès lors, de faire comme la Grande-Bretagne et de pratiquer le sacro-saint « Belxit » pour éviter ce genre de coinçage de dame Europe.

Ce sont les réglementations européennes qui priment sur les législations respectives de chaque pays membre.

En ce qui concernant le permis à point, ah non les pensions à point, dans le texte législatif, il y a des chapitres très intéressants.

Déjà, l’entrée en vigueur est prévue pour 2025 donc ce n’est évidemment pas pour demain.

Ensuite, le financement des pensions locales doit être garanti ! Ce problème est déjà sur la planche à pain depuis pas mal de temps et aucune décision incisive n’avait été élaborée jusqu’à Bacquelaine. Il fallait donc bien à un moment ou un autre prendre le taureau par les cornes !

Les points de la pension seront calculés selon le ratio entre le salaire moyen du régime et le nombre d’années de prestations multiplié par le taux de remplacement (la pension par rapport au salaire).

Chaque point gagné par année sera converti en euro à la fin de la carrière professionnelle et la personne pourra ainsi profiter de sa pensions. Bref, un espèce de bitcoin qui place les deniers mérités de nos vieux os dans un monde matriciel.

Enfin, précisons quand-même le gros d’avantage de pouvoir modeler ses années de prestations professionnelles comme bon pourrait nous sembler. Donc, si demain j’étais amené à me permettre une année sabbatique, alors je pourrais décider de récupérer mon « point » annuel de pension à une année proche de mes 67 ans ; tout ceci, à mettre sous la grande réserve d’avoir encore des points « vie » !

Finalement, j’ai quand même pu profiter d’un moment de sympathie et de rafraichissement d’informations via Youssef Handichi, député régional et présent sur tous les fronts du PTB.

Erkan Ozdemir / La Manchette