La drogue, principale ressource financière de l’organisation terroriste PKK

AA – Ankara

L’organisation terroriste PKK est principalement alimentée par les revenus du trafic de drogue.

Selon un rapport de narco-terrorisme préparé par le ministère turc de l’Intérieur, le trafic de drogue est la principale source de financement pour les organisations terroristes.

Afin de renforcer leur revenu, les organisations terroristes interviennent dans chaque étape du trafic, de la phase de production jusqu’au blanchiment des revenus, d’après le ministère turc.

Le rapport indique que le PKK fait partie des quatre principales organisations financées par les revenus du trafic de drogue, à l’instar des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), des Tigres de libération de l’Îlam tamoul (LTTE) et du Mouvement islamique d’Ouzbékistan (MIO).

En 2012, lors de la 66ème assemblée des Nations Unies (ONU), il avait été indiqué que le trafic de drogue a généré 1 300 milliards de dollars de profit en 2009, dont une partie avait été utilisée par les organisations terroristes.

D’après le rapport du ministère, le PKK a enregistré un revenu d’environ 1,5 million de dollars par an grâce au trafic de drogue.

D’autres rapports internationaux avaient eux aussi démontré la relation entre le PKK et les échanges de drogue. Ainsi, le PKK est considéré comme une organisation de narco-terrorisme.

Bien qu’il soit intensément impliqué dans ces activités, le PKK a toujours essayé de cacher cette face pour ne pas nuire à son image, puisque la drogue est considérée comme un crime contre l’humanité par le public.

Le rapport du ministère a précisé que le PKK produit de l’héroïne dans les laboratoires mis en place dans les camps en Irak du Nord, pour l’envoyer ensuite en Europe. La drogue est vendue ici directement par les membres de l’organisation terroriste.

Le PKK tire également un revenu important du cannabis produit dans les zones rurales de la province turque de Diyarbakir. La production et le commerce de chanvre lui rapport 500 millions de livres par an, soit environ 171 millions de dollars.