Certaines communes soutiennent les Restaurants et Cafés, d’autres s’en foutent !
Le titre parait choquant mais le contenu de cette pige sera d’autant plus détonnant !
En effet, nul n’est censé ignorer que le fameux et tant redouté Covid Safe Ticket (CST) a fait son entrée en jeu depuis le 15 octobre 2021 à Bruxelles. Les autres régions ont vite emboité le pas au vu et au su inquiétant des chiffres des contaminations journalières.
Certains bourgmestres dans la zone Nord ont pour utopie de vacciner tout ce qui bouge quasi contre le gré. Ils arborent sans gêne aucune, les personnes qu’ils ont dissuadé au vaccin comme des trophées sur leurs réseaux sociaux. Mais toute cette mise en scène digne de séries télévisées n’aboutit pas aux objectifs fixés par l’Etat.
En effet, les vaccinations réalisées dans un bus, parfois même sans la présence de médecins, ne sont pas le reflet d’une médecine saine, sacrée et appropriée. Toujours est-il que les antivax continuent à tenir tête envers et contre tout.
Bref, après cette introduction quelque peu hasardeuse mais « to the point », parlons des différentes actions mayorales en faveur des commerçants du secteur « ReCa » (Restaurant et Café).
Bon, la police commence à coller les premières amendes. De belles prunes très onéreuses qui vont aller directement dans la poche des citoyens et surtout des commerçants. Au-delà du clivage inarrêtable des provax et des antivax, restons concentrés sur le phénomène de « bipolarisation citoyenne ».
En raison de certaines décisions politiques communales et a fortiori prises aux niveaux de pouvoir supérieur, les citoyens se montent les uns contre les autres.
Ce propos cible les terrasses installées, parfois en dur, par des commerçants soucieux de leur chiffre d’affaire. Les états comptables de certains commerces sombrent inexorablement dans le rouge en raison de la pandémie. Il est très facile de tomber nez à nez sur des affiches de « commerces à remettre, à louer ou à vendre ».
Afin d’offrir des pistes d’alternatives, les Collèges des Bourgmestre et Echevins décident d’étendre la possibilité aux commerçants d’inviter leurs clients non-vaccinés à se restaurer en terrasse.
D’aucuns invoqueront l’argument de la météo qui se durcit tout doucement mais j’avoue m’être attablé souvent à des terrasses ultrasophistiquées, couvertes et même chauffées. Les investissements et l’imagination de ces commerçants, forcés par la tournure des événements sanitaires, sont sans limite et heureusement !
En revanche, il y a évidemment certaines rues dont la configuration avec des terrasses rafistolées avec 3 bouts de bois trouvés ci et là n’a ni queue ni tête. En fait, ce ravaudage n’a pour but que de représenter une aubaine au commerçant qui évitera qu’un véhicule puisse faire écran à la façade de son établissement. Ce phénomène est, par exemple, très connu en Turquie où les gérants empêchent littéralement les voitures de se garer devant leur échoppe sous peine de représailles. Cette bizarrerie est désormais rentrée dans les mœurs turques.
Bref, pour faire court, les communes de Schaerbeek et Saint-Josse ont pris la décision univoque de sommer tous les commerçants avec terrasse de les retirer au 1ernovembre. Ce choix réduit évidemment à néant les investissements du gérant et annihile toute probabilité de consommation en terrasse sur laquelle le Covid Safe Ticket n’est pas nécessaire.
La Ville de Bruxelles, plus grande commune bruxelloise faut-il le rappeler quant à elle, décide d’étendre cette alternative jusqu’au 15 janvier 2022. Rajoutez à cela que la commune offre même une prime pour le démontage pour les commerces désireux afin de réduire l’impact financier de ce bricolage. La commune de Molenbeek emboite le pas et décide d’aller dans la même lignée que son voisin et d’étendre aussi les terrasses commerciales.
Pourquoi cette différence liée très certainement à une granularité politique ?
Erkan Ozdemir / La Manchette