Commémoration du génocide de Khodjali organisée par BTMB
Chaque année, tous les 26 février, une commémoration se réalise. Mais, elle se réalise, malheureusement, toujours dans l’ombre sans que le monde ne connaisse parfois même l’existence. Il est vrai qu’on a toujours tendance à hiérarchiser dans la souffrance.
En outre, « l’appellation d’origine protégée » de l’étiquette « Génocide » présente des critères souvent très contestables. Les arméniens, d’un côté, qui veulent coûte que coûte, s’octroyer cette appellation et de l’autre un massacre très peu connu qui accuse l’Arménie d’être génocidaire : le massacre de Khodjaly.
Il y a 25 ans, dans la ville de Khodjaly, la région du Haut-Kharabagh en Azerbaïdjan : 613 azerbaïdjanais (les chiffres de Human Rights Watch indiquent une échelle entre 500 à 1000) ont été tués collectivement par des gangs arméniens. Les autorités azerbaïdjanaises affirment que les troupes arméniennes étaient aidées par le défilé motorisé numéroté 366 de la Russie
Parmi les victimes, tous civils et sans armes, dont 63 sont tués dans des circonstances atroces. Pis encore, 1.275 personnes ont été retenues en otage pour subir toutes sortes de tortures et de persécutions.
Suite à l’examen des corps, il a été constaté que la plupart avait été brûlée et les yeux avaient été arrachés. Même les femmes enceintes et les enfants ont été exposés à cette violence.
Pour expliquer dans les grosses lignes les enjeux de cette tragédie, on pourrait reprendre un texte sur ce sujet :
« Khodjaly est une ville moyenne peuplée essentiellement d’Azéris. Elle est située sur le territoire azerbaïdjanais non loin de la frontière avec l’Arménie.
Dès le début du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les Arméniens avaient l’intention de s’emparer de Khodjaly, car la position de cette ville avait une grande importance stratégique. Un seul aéroport important d’un point de vue stratégique dans cette zone se trouvait à Khodjaly. À part cela Khodjaly est une des grandes localités de Karabakh peuplé, comme on vient de mentionner essentiellement d’Azéris. Sa population comptait 6000 habitants au moment du déclenchement du conflit.
Au début du conflit, vers la fin des années 80, Khodjaly, située à 9 km vers le nord-est de Khankendy (avant l’éclatement de l’URSS cette ville s’appelait Stepanakert en l’honneur du révolutionnaire bolchevik, dirigeant de la commune de Bakou Stepan Chaumian) devint en fait une deuxième patrie pour des Azéris chassés par des Arméniens de l’Arménie, Khankendy (Stepanakert) et autres localités azéries du Haut-Kharabakh. Si la population de Khodjaly comptait 6300 habitants vers 1991, seulement 3000 civils restèrent dans cette ville en février 1992 selon les écrits du journaliste britannique Tomas de Vaal.
L’organisation internationale de défense des droits de l’homme « Human Rights Watch » qui avait mené sa propre enquête constate que pendant les mois d’hiver 1991-1992 Khodjaly fut soumis à des tirs d’artillerie permanents du côté des Arméniens surtout la nuit. L’organisation révéla que le plus souvent les cibles des tirs étaient les objectifs civils, ce qui provoqua la mort d’un grand nombre de civils.
Après l’instauration par des Arméniens du blocus par air, par terre de Khodjaly, les habitants de la ville privés d’espoir étaient confrontés à l’inévitable assaut. L’assaut commença dans la nuit du 25 au 26 février par des tirs puissants d’artillerie. On tirait sur la ville paisible. Après les tirs les détachements arméniens commencèrent à entrer dans la ville soutenue par le régiment 366 motorisé de CEI (Communauté des États indépendants) cantonné à Khankendy (Stepanakert). Selon les témoignages les combattants armés du régiment 366 participèrent activement dans l’assaut et la prise de la ville. La ville fut entourée de trois côtés par où des troupes entrèrent. Certains dirigeants actuels de l’Arménie y compris le président Serge Sargsian et le ministre de la défense Seyran Oganian participèrent activement à l’assaut et la prise de Khodjaly.
Les habitants de la ville furent contraints à quitter la ville dans le fracas des tirs. Ils sortaient en hâte des maisons ; nombreux étaient ceux qui n’avaient pas de chaussure ni de vêtements chauds ; ils partaient à travers des terres enneigées. Un grand nombre de gens périrent de froid, en se sauvant des assassins arméniens. Selon « Human Rights Watch » les forces armées arméniennes et les soldats du régiment 366 commandés par Youri Zarvigirov tiraient sur les gens quittant la ville. Un grand nombre d’habitants périrent. Les Arméniens tiraient indistinctement. Ceux qui avaient survécu étaient soumis aux tortures, on les massacrait.
Les civils qui n’avaient pas pu quitter la ville de Khodjaly, y restèrent. Ils étaient capturés par des Arméniens et étaient envoyés à Khankendi gérée par des subdivisions arméniennes.
Les atrocités des Arméniens à Khodjaly c’est l’image de la mise en œuvre de la politique de création d’une « Grande-Arménie » à la suite de nettoyage ethnique sur les terres appartenant légalement à l’Azerbaïdjan. Il faut noter que la plus grande part de prisonniers était femmes, enfants, personnes âgées. Il est connu que les prisonniers étaient soumis à la violence physique, étaient privés de l’assistance médicale et de l’alimentation normale. Certains détenus furent envoyés dans des familles arméniennes où ils étaient traités comme des esclaves. Plusieurs parmi eux furent tués, d’autres moururent des tortures.
Les autorités arméniennes cachaient certains détenus des observateurs internationaux évidemment dans le but de ne pas dévoiler les faits de la violence atroce et des tortures subies par des détenus azéris.
Des victimes de nettoyage ethnique à Khodjaly
Les Arméniens déclarèrent être prêts à remettre à l’Azerbaïdjan les civils détenus (femmes et enfants) de Khodjaly, mais en fait cette déclaration reste lettre morte. » source: facebook : tragédie de khodjali
Erkan Ozdemir / La Manchette