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Concours de Plaidoiries, Ismail Arif: “J’ai dit et remercie Emir Kir et tout le collège de leur présence importante”

ELSA est une association apolitique présente dans plus de 44 pays, l’association européenne des étudiants en droit, est aujourd’hui la plus grande association d’étudiants en droit au monde.

Cette année encore, ELSA Brussels organise son célèbre Concours d’Eloquence et de Plaidoiries !

Au cours d’une agréable soirée, les apprentis juristes ont dévoilé leurs talents d’orateurs et de plaideurs et seront évalués par notre jury d’exception tiré parmi les plus grands avocats et magistrats du pays.

Cette soirée a pris place dans le fameux Palais de justice de Bruxelles et plus particulièrement dans la Salle des audiences solennelles de la Cour d’appel.

Le concours se déroulera en 2 parties :

La première était consacrée à l’Éloquence, les participants devront projeter leur talent d’orateur avec un texte écrit par eux mêmes.

A suivie ensuite la partie Plaidoiries pendant laquelle les duos de participants plaideront une affaire fictive qu’ils auront préparée à 2, en face à face (ministère public vs avocat de la défense), chaque équipe à son tour.

Le concours était ouvert à toutes les facultés de droit des universités de Belgique. Les plaidoiries et éloquences ont lieu en français.

Le choix des affaires à plaider n’a pas été de tout repos. L’exercice se complique notamment par le fait qu’il fallait exposer non seulement des arguments juridiques afin de contrecarrer les attaques de l’avocat de la partie adverse ou du procureur mais aussi d’avoir de l’éloquence.

Tâche loin d’être facile face à un jury composé par des ténors du barreau comme le Premier président de la Cour de Cassation Jean de Codt, la célèbre magistrate Françoise Tulkens, Laurent Kennes spécialiste en procédure pénale et droit pénal des affaires et Carine Couquelet avocate renommée du barreau de Bruxelles.

Ismail Arif, bouille très connue de la commune de Saint-Josse, figurait parmi les prestataires zélés finalistes de ce concours élitiste. Il avait la rude besogne d’enfiler sa toge d’avocat de la défense et de plaider en faveur du très controversé de l’époque ; Charles Baudelaire.

Autrement dit, comment plaider en faveur d’un poète mort en 1867, auteur de « Les Fleurs du Mal » qui lui valu la condamnation pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » par une défense devant être mise au parfum des avancées juridiques en la matière ?

Ismail Arif, étudiant en Master Droit à l’ULB, n’a pas hésité, dans son argumentaire, à invoquer une liberté d’expression trop souvent bafouée. Donc, l’essence de sa plaidoirie prenait dans l’essor même de cette liberté constitutionnelle et que ce droit fondamental devait primer sur toute allégation de morale publique.

Toujours dans son style d’authenticité appréciée, il évoqua même la fameuse séquence de la « pièce de 20 francs ».

Certains anciens de la 3ème génération d’immigrés notamment s’accorderont à dire qu’enfants jadis, la fameuse pièce brune de l’époque nous procurait l’avantage excitant d’avoir un gros paquet de bonbons chez le libraire du coin. Et, cette petite visite de courtoisie nous permettait de se pavaner dans les rayons du commerçant à contempler les pages de garde des magazines « people ». On pouvait même parfois avoir la maladresse d’essayer de glisser des regards maladroits sur les papiers glacés de périodiques érotiques trop exotiques pour notre âge.

Cette anecdote d’une simplicité déconcertante a évidemment beaucoup plu au jury qui ne pouvait qu’acquiescer.

Malheureusement, l’adversaire d’Ismail Arif, le redoutable Yvain n’a pas hésité à user et à abuser de multiples références bibliographiques qui lui ont permis d’accéder à la tête du podium.

Le bourgmestre Emir Kir, fidèle à lui-même, n’a évidemment pas hésité une seconde à l’invitation d’Ismail Arif de Saint-Josse.

Il faisait partie intégrante de l’assemblée et prêtait une oreille attentionnée aux échanges dans cette salle prestigieuse aux aires de salle de Conseil tennoodois.

Il n’était pas le seul élu représentant la commune. L’échevine Loubna Jabakh, aussi avocate de formation, a aussi fait le déplacement afin d’assister à ce concours périlleux.

Philippe Boïketé, échevin et juriste de formation, supporter fervent du parcours époustouflant d’Ismail Arif, a aussi fait le déplacement.

Le jeune Muhamet Begaj, conseiller communal et aussi juriste de formation, ne voulait aussi pour rien au monde rater cet événement.

Des avocats de haute renommée comme Yannick de Vlaemincks et Jonathan de Taye, amis proches d’Ismail Arif, étaient aussi là en soutien.

« Je remercie évidemment tous mes amis proches de leur présence. Mais surtout, je tiens à remercier spécialement mon bourgmestre et ami Emir Kir de sa présence. Pour moi, il s’agit clairement d’un homme de terrain toujours là pour venir en soutien et en aide. Je n’oublie évidemment pas Loubna Jabakh, Philippe Boïketé et Muhamet Begaj aussi. J’ai dit et vous remercie » conclut Ismail Arif juridique jusqu’au bout !