COVID19, le conseiller Ismail Luahabi : « l’augmentation à 50€ des paiements ‘NFC’ (terminaux) est un leurre dangereux ! »
« En tant qu’élu communal à Saint-Josse, j’ai été à plusieurs reprises interpellé par des citoyens concernant la transmission du Covid19. En effet, beaucoup de citoyens et même d’indépendants/commerçants ne sont pas alertes quant aux désinfections régulières de terminaux de paiements aux caisses de leur magasins » démarre Ismail Luahabi, conseiller communal à Saint-Josse.
L’édile tennoodois, inquiet par ce moyen de transmission de virus, relate des faits qui lui sont rapportés ou même vécus.
« Je suis souvent sollicité par le fait que les terminaux de paiements de type Bancontact (paiement notamment par Mistercash) sont très utilisés ces derniers temps. Par la force des choses, on peut même lire que ce moyen de paiement a été triplé. Ce qui constitue d’ailleurs une recommandation politique légitime eu égard à la contagiosité du virus par le moyen des mains. Plusieurs fois, je me suis déjà retrouvé face à un terminal de paiements (appelé POS) et me poser la question de savoir si les touches de la machine pouvaient être un potentiel vecteur de transmission de virus. Et, évidemment ce fait m’a été remonté par plusieurs citoyens qui veulent une solution à cette problématique. » enchaine Luahabi.
« C’est dans cette même perspective que je me permets de vouloir apporter une précision par rapport aux articles de presse parus ce lundi 6 avril concernant l’augmentation bancaire du paiement PSD2 (NFC) à 50 € par un accord multi-banques.
Il s’agit là d’un leurre qui pourrait être source de beaucoup de mauvaises interprétations de la part de population. Le fait de relever la limite des paiements PSD2 (sans contact avec la machine) de 25€ à 50€ est une bonne initiative mais non-nécessaire au vu des montants déboursés aux caisses des grands supermarchés ou même de superettes de proximité. Rappelons toutefois que le port mal adapté de gants peut aussi représenter une source de transmission très importante !
Actuellement, les supermarchés obligent les clients à avoir accès aux supermarchés à l’aide d’un caddie afin d’éviter, à juste titre, des petits achats qui ont le désavantage d’être trop réguliers.
Evidemment, il n’est pas ici question de contraindre les clients à devoir acheter de grosses quantités de stockage égoïste qui devraient, par ailleurs, être bannies mais d’autres alternatives sont clairement envisageables.
En effet, un caddie rempli accusera que très rarement un ticket de caisse de 50€. Le montant sera fatalement beaucoup plus important.
Donc, ce paiement PSD2 (NFC) pour 50€ de limite est trompeur et peut amener à des failles dans le comportement de la part de la clientèle.
Sans oublier aussi que la plupart des clients sont, à l’heure actuelle, toujours équipés de leur carte à modèle avec introduction manuelle du code PIN.
Or, il y a des alternatives beaucoup plus privatives voire personnalisées qui peuvent être mises sur pied.
Par exemple, le fait de couvrir le clavier des terminaux d’un point de vente par un tas de films plastifiés pourrait enrayer ce problème. Le client pourrait ainsi entrer son code PIN bancaire sur le film plastifié et aura évidemment l’obligation de l’arracher après sa transaction bancaire.
Ainsi, aucun contact avec le clavier, qui reste visible, ne sera fait et un sentiment de protection réelle pourra être sensible pour la clientèle. » conclut Ismail Luahabi lors de l’interview exclusive à La Manchette.
Erkan Ozdemir / La Manchette