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COVID19, Sophie Rohonyi (DéFi) : Binationaux bloqués au Maroc et Burundi, pas une fatalité !

Ce mardi 7 avril, notre députée fédérale Sophie Rohonyi, posait la question de la situation de rapatriement des ressortissants belges bloqué à l’étranger en raison de la crise sanitaire du Covid-19 au Ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin.

De nombreux Belges bloqués à l’étranger

En raison de la crise sanitaire liée au coronavirus, de nombreux Etats ont annoncé la fermeture de leurs frontières. Le gouvernement marocain a ainsi annoncé le 14 mars dernier la fermeture de son espace aérien pour le jeudi 19 mars à minuit.

Même si le gouvernement s’est mobilisé pour permettre le rapatriement de nos ressortissants, ce qui a permis le retour de plus de 5000 personnes, dont 1 000 du Maroc, il n’en demeure pas moins que de nombreux Belges restent bloqués à l’étranger. Une situation qui semble particulièrement inextricable pour les Belgo-Marocains qui sont toujours bloqués dans le nord du Maroc, principalement à Tanger, Nador et Oujda. Ils sont en effet considérés par le Maroc comme des citoyens marocains, et sont donc soumis aux règles de confinement en vigueur dans tout le Royaume qui empêche tout déplacement.

Il en ressort que les lignes des services consulaires sont saturées et que plus aucun vol pour rentrer en Europe n’aurait été annoncé depuis le 19 mars. Tout ne semble pourtant pas perdu puisque le Canada a trouvé un accord avec le Maroc lui permettant de rapatrier près de 1000 de ses ressortissants.

La bi-nationalité n’est pas une excuse

Alors que le ministre des Affaires étrangères regrette mais respecte la décision prise par le Maroc, Sophie Rohonyi (DéFi) insiste sur le fait qu’il ne faut pas voir l’impossibilité de rapatriement de nos ressortissants comme une fatalité.

« La France, les Etats-Unis, le Canada rapatrient via ferrys et avions des centaines de leurs ressortissants. C’est la preuve que la diplomatie fonctionne. Et, la bi-nationalité n’est pas une excuse.

La Convention de La Haye fait que la double nationalité n’est pas un choix mais une imposition qui donne à ses bénéficiaires des devoirs, mais aussi des droits, à savoir celui de rentrer dans l’un de ses 2 pays, en l’occurrence lorsqu’il s’agit de sa résidence principale, comme c’est le cas pour les binationaux belgo-marocains et belgo-burundais.

Le suivi médical dans ces pays est difficile, le rapatriement de nos ressortissants est donc une urgence.

Il faut, au moins, pouvoir organiser des vols humanitaires pour rapatrier les personnes âgées et les malades. »