COVOD19: Yacob Mahi, De la souffrance à la résilience ; et si l’on investissait l’épreuve en opportunité !
En son nom l’Exalté,
En ces temps inédits de crise sanitaire mondiale, l’on constate un nuage plurifactoriel de fatigue émotionnelle collective, face auquel on ne peut être ni sensationniste, ni individualiste, mais où il nous faut nous discipliner et relativiser nos choix, pour vivre avec des obstacles à nos mesquines habitudes.
Le sacrifice mature et serein des acteurs de la santé, de la sécurité et de l’ordre, est un destin héroïque qu’il faut saluer. Il
ressort d’une ingrate énormité que de ne pas considérer ce travail de tant de personnes mobilisées pour prodiguer, de par un soutien moral, social et spirituel, un réconfort aux citoyens, surtout en situation de précarité. Le Prophète Mohamed (570-632), sur lui et sa sainte famille la paix, nous enseigne que ‘Ne remercie pas Dieu, celui qui ne remercie pas les humains’.
Être reconnaissant envers la bonté, le sacrifice, le dévouement et le bel agir d’autrui est une honnêteté morale. J’en appelle à la responsabilité de toutes et de tous, car nous devons faire preuve de professionnalisme et d’intelligence collective de soutien psychosociale, auprès des personnes en détresse.
Pour ce, il est important de mettre ses compétences au service de la
collectivité, de faire don de son sang, après concertation du milieu médical afin de permettre de stocker davantage de réserve dans les hôpitaux, ou encore de verser son ‘aumône purificatrice’, zakât (3ème pilier de l’islam), au service de la recherche scientifique, des soins de santé, et des besoins de premières nécessités qu’imposent le moment, pour les plus fragilisés.
La détresse du personnel hospitalier exposé au risque de contamination, tout comme celle des travailleurs sociaux, fait face au manque d’équipement adéquat, dans des conditions difficiles où l’angoisse persiste. Toute précaution par le biais d’équipement de protection individuelle ou par le test de détection systématique des soignants et de la population, doit mener à ce que cette situation sanitaire n’engendre pas de crise sociale.
Il ne s’agit pas de confiner dans une fragilité sociale, la dignité du plus vulnérable, démuni, âgé, sans-abris, demandeur d’asile, détenu dans un centre pénitentiaire, isolé qui souffre
de la misère affective, et habitant des logements sociaux où l’insalubrité et la promiscuité engendrent la violence domestique.
Dire la gravité de la situation est salutaire face aux blessures d’un climat anxiogène de méfiance dans le conscient collectif, que provoque ce bouleversement de colonisation épidémiologique.
Mais, sans banalisation aucune, faut-il appliquer le principe dit éthique ‘de justice distributive’, où une priorité sélective est établie hiérarchiquement entre les malades ? Ou alors faut-il
adopter la stratégie d’immunité collective qui reste incertaine ? Notre société se calfeutre dans une gestion défaillante d’une épidémie étrangement ingénieuse et fascinante, qui pourtant fait jaillir la dimension humaine en nous, l’énergie communicative.
Il nous faut alors structurer la sensibilisation et maintenir un certain degré de fonctionnalité du quotidien. Restons critiques, et référons-nous aux spécialistes du domaine sanitaire. Ayons le souci davantage de civisme, car faire acte de bravoure, dans le combat pour la survie de l’humain, doit être le cœur de notre engagement. Ainsi, l’on pourra impliquer de façon inclusive
tout le monde, pour soigner la blessure de la peur face à la fureur du virus, et prendre conscience que la spirale envoûtante de panique est un non-sens devant la priorité de se rendre utile à son prochain, en cette ambiance morose.
L’islam invite à développer un arsenal de résistance en tout état de crise et d’épreuve ; afin de prendre garde de l’hystérie collective qui provoque l’angoisse et la dépression. Il nous implique dans le respect du devenir sanitaire, in vivo de chacun, et
enseigne le confinement face aux fléaux épidémiques, afin que l’on ne soit ni vecteur ni agent pathogène, tout en restant modéré tant sur le plan de l’intellect que de l’affect.
La stratégie du confinement prophétique appelle à la prudence, sans panique ni fatalisme, ‘si vous apprenez qu’une épidémie sévit en une contrée, n’y entrez pas, et si vous y êtes n’y sortez pas’.
Cette mise en quarantaine responsabilise chacun quant à l’application des recommandations sanitaires, en vue de la primauté de l’intérêt général, pour la sauvegarde de la vie ; une des finalités de la voie éthique islamique, maqâcid shari’a, tout en nous invitant à l’abandon confiant proactif en Dieu, istislam wa tawakoul, dans l’effort de thérapie préventive ou curative.
Cela revient à investir l’épreuve en catalyseur de l’engagement face au destin, pour interagir avec le réel. La tradition prophétique rappelle qu’il n’y a ‘point de superstition, ni de contagion’, autrement dit qui agirait de par elle-même, sans cause à effet pathologique, où se manifeste le décret divin. Il s’agit d’une approche spirituelle à adopter, par le biais de l’évocation et l’invocation de Dieu, dikr wa do’a, qui constitue un rempart à nos angoisses étouffantes.
Cet enseignement aide à raisonnablement relativiser la fiabilité des moyens techniques et l’avancé de la recherche scientifique, tout en ayant de l’assurance réconfortante face aux
efforts établis par la ‘tradition savante’ qui fait ses preuves. Le fléau se répand de manière fulgurante, l’anxiété face à la peur de l’inconnu inquiète, ce qui risque d’engendrer un souci psychologique de stress post traumatique profond, mais le traitement médical, la volonté de se prémunir, la prière et l’espoir, aident à vaincre cette crise, loin de toute posture solitaire, dans un élan
solidaire de désillusion, qui forge un état d’esprit propice à un nouveau regard sur le monde, l’homme, la vie, la mort et Dieu.
L’heure n’est pas au temps de semer la rumeur d’un complot, ou d’entretenir un marqueur de doute autour de ce qui est
développé comme moyen de défense par les autorités sanitaires, cela n’est que le propre de misérables de bas étage, à la
conscience entachée par la prétention à la suffisance. Le besoin d’affirmation de soi jusqu’à refuser l’autorité du bien commun, est la preuve d’un esprit cupide et névrotique, se pensant être le centre et la mesure de toute chose. Le gigantisme dans le poids des mots, le catastrophisme apocalyptique, l’exagération hyperbolique des esprits et l’idéologie de la dénaturation, tout ceci hystérise le débat, banalise la réalité et laisse croire, par un discours alarmiste, à une aberration écologique. Ce ballet de propos pervers, cette débauche de la pensée, cette foi travestie en pseudo vérité salvatrice, tout est signe de chantage affectif émanant d’un esprit maladif qui fait preuve d’une dictature de l’émotion.
Entre la stratégie de confinement, et celle de l’immunité collective, l’éthique de nos pays postmodernes semblent bien marquées par l’idéologie du relativisme absolu, où la hiérarchie des valeurs reste à revoir.
La distanciation physique (non pas sociale), prônée par les autorités sanitaires, est un appel à notre
capacité d’union protectionniste, surtout en état d’angoisse face à l’inconnu, afin d’être tant embarrassant qu’indispensable à la fois dans ce besoin de sociabilité, car plus que la liberté de se mouvoir, c’est l’ordre qui importe. Il en va de l’avenir de tous.
La déception, la divergence de point de vue, ou de stratégie doit engendrer un engagement civique responsable pour un
équilibre de citoyenneté spirituelle, à savoir un engagement responsable façonnée par le cheminement éthique de la foi, la quête de sens.
Loin de toute passion et démesure, il nous faut tenir un propos circonstancié, accompagné d’une émotion raisonnée, et adopter une approche critique sage qui puisse de manière constructive, reposer sur une pondération réconciliatrice. Cela revient à avoir avec tout acteur, un échange respectueux dans l’opposition, avec un savoir profond sans arrogance, un ton précis d’argumentation, et de la nuance dans l’analyse.
Le choc brutal de l’asphyxie dévastatrice engendrée par cette crise est révélateur des failles et des limites de notre système
politico-socio-économico-financier et éthique. Nous devons requestionner notre système étatique néo-libéral au service d’une réelle politique de proximité, dans sa gestion des services publics.
La catastrophe écologique planétaire a déjà démontré la nécessaire solidarité pour la sauvegarde de nos vies, loin du gaspillage des ressources au profit cupide de l’égoïsme mesquin.
Nous sommes capables de prendre des mesures radicalement nécessaires et consciencieuses pour le bien de tous, dans un élan de solidarité commune.
Cette épreuve doit être investie en opportunité, afin de répondre à court, moyen et long terme, aux crises révélées, pour s’investir de façon profonde, intensive et sans relâche, dans la réforme du sens, au service de l’intérêt
collectif. En prenant les mesures salvatrices de la réforme, permettant de restaurer l’équilibre transcendantal, l’on pourra vivre un après Coronavirus Covid-19.
Cette école nous enseigne de la modestie, et ramène à de l’humilité. Avec ce confinement l’on commence à saisir la valeur du temps libre, afin de l’utiliser à bon escient.
On découvre l’importance de la famille, pour renouer les liens entre parents-enfants et intensifier ainsi mutuellement le dialogue. Ceci nous ramène à des priorités, celles de découvrir notre réelle vulnérabilité et incertitude à tous, le riche, le pauvre, le puissant et l’opprimé, à chacun cette épreuve rappelle son humanité.
Les marqueurs de notre société d’artifice qui fait voler en éclats toutes les valeurs familiales, sociales, humanistes et spirituelles, sont l’explosion de la cellule familiale, l’égocentrisme, la défiguration de l’éthique, et l’arrogance, la
prétention à la suffisance. Faisons de notre foyer familial, un espace d’équilibre, un salon de convivialité, un noyau de tendresse, un lieu d’échange, un habitat d’unité, une maison de protection, un cocon d’appartenance, un vecteur de spiritualité, une école de la vie.
Ainsi, l’on retrouvera de la proximité dans la distanciation physique, de la réciprocité pour faire jaillir de la
sociabilité dans le sens perdu de gestes qui s’imposent à nous aujourd’hui, et que par banalité jusqu’hier, ils ont perdu leur
réel sens. Certes, il est angoissant de passer de l’hyperactivité au répit, mais il est libérateur d’investir le temps libre en une potentielle réinvention du sens, de la sociabilité, et de la foi en l’humanité de l’homme, voilà notre immunité collective.
Il y a dans toute épreuve qui impose de vivre des obstacles, une beauté explosive, qu’il faut pouvoir investir en opportunité, afin de retrouver une paisible authenticité. La mauvaise gouvernance des ressources naturelles, des biens matériels et de la santé psychosomatique, nous rend responsable du désordre planétaire. Cela doit éveiller l’introspection face à notre système,
tout en aspirant à la voie de la sagesse, afin de devenir un humain au visage divin. Victor Hugo (+1885) que Dieu lui fasse miséricorde dit : ‘c’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas’, c’est pourquoi, il est indispensable de rompre avec nos habitudes suicidaires, de revenir à soi et se discipliner pour mieux gérer le vecteur espace-temps. On se doit de se tenir aux mesures préventives et aux précautions dictées par tout professionnel de la santé, qui constitue un mufti (référent compétent dans son domaine de spécialisation), et dont les recommandations valent pour fatwa
(avis juridique circonstancié). La distanciation physique ne veut pas dire s’isoler d’autrui.
Dans l’intimité, il y a de la communion,
par la pensée, la prière, et par tout ce qui permet de tisser du lien, voilà ce qui nous maintient solidaires. Au-delà de toute union spirituelle, nationale, linguistique ou culturelle, le sens de la communauté c’est de s’unir même dans la séparation, autour de valeurs, de principes, d’une éthique, d’un idéal humaniste, loin du profil de l’individu, du politicien, du capitaliste, du bureaucrate, du prolétaire, du militaire, du consommateur ou du théologien, car chacun appartient au groupe humain, celui de citoyen du monde.
Cette pandémie montre combien les humains sont interdépendants, tous concernés, et ce n’est que de concert que l’humanité pourra s’en sortir. Relativiser l’épreuve, lui donner du sens, c’est entreprendre un éventail du possible.
Dans le chamboulement de la nature, des signes appellent au nécessaire rééquilibrage de l’ordre du cosmos. L’inquiétude écologique, la pollution environnementale, le ‘monothéisme du marché’, qui réduit notre système socio-économique à des valeurs marchandes de performance et de rentabilité, tout ceci est le propre d’une ‘peste humaine’.
Aujourd’hui, un virus, le propre d’une ‘pandémie naturelle’ nous rapproche dans la responsabilité, et nous restreint dans l’élan de domination des éléments. Tout est freiné par une volonté qui nous dépasse, qui semble vouloir nous faire retrouver la valeur des éléments,
du temps, de la santé, de notre prochain, et surtout de Dieu qui est présent par ses signes, ceux qu’Il a créé et qui, invisibles
au regard des yeux, sont un appel à la clairvoyance, pour les déceler par le cœur.
En effet, Dieu ne se voit pas, ne se conçoit pas, mais Il se désigne ‘Il est le premier et le dernier, l’apparent et le caché’, (Coran, 57-3). Il est, exalté soit-Il, le noyau et le
terme de tout élément. Certes, notre existence n’est pas mesurable en bien matériel, mais en quête de sens, en aspiration à de la ‘transcendantalité’, tel le disait Jean Ladrière (+2007), que Dieu lui fasse miséricorde.
Elle seule constitue une alternative à notre cupidité, nos fragilités, nos oublis et à nos manquements car, à la manière de Roger Garaudy (+2012), que Dieu lui
fasse miséricorde, ‘entre transcendance et communauté, dire Dieu, c’est dire que la vie a un sens’.
L’épreuve due au Covid-19 révèle de nombreuses fractures, tant l’efficacité de notre système de soins de santé, que certains schèmes de pensée.
Des religieux, avec haine, affirmant que ce virus est une malédiction divine contre les non-croyants, nous dressent les uns contre les autres. Ce fantasme au délire surréaliste de gurus, engendre un carnage d’irrationalité collective.
Prophétiser de façon mensongère une bénédiction divine en sa faveur contre son adversaire, c’est prétendre que tout est consigné dans les écrits sacrés comme signe messianique de la providence. Ces ‘gamins’ d’adultes avides de gloire,
propagent le fléau massif de désinformation, laissent croire à une conjuration occulte qui voudrait faire de la diversion face aux réels soucis sociétaux. Ils désintègrent la stabilité, la certitude et la confiance. Ils sèment la panique et de faux espoirs, sur fond de propos populistes, complotistes et racistes.
Eradiquant l’information fiable, savante et reconnue, usurpateurs de l’Absolu, en quête de crédibilité, ils incarnent l’autorité protectrice sur fond d’arguments sensationnels.
Toute attitude insultante ne peut jamais émaner d’un homme de foi, mais elle est signe d’aberration d’un religieux qui fait preuve d’inculture éthique.
Cette maudite ‘bénédiction’ met à nu l’establishment théocratique en crise. La vraie question spirituelle qui s’impose, est de savoir comment œuvrer ensemble, en tant que famille humaine, au-delà des accessoires d’appartenance, pour tisser un réseau de résistance qui puisse enrayer ce vécu, car nous partageons tous le même sort.
Aussi, jusqu’à nouvel ordre, tant les
médias que l’Etat ne sont pas médecins. S’arroger la compétence du personnel scientifique de santé, revient à dire tout et son contraire, ce qui engendre une psychose d’un climat anxiogène provoquant des troubles obsessionnels compulsifs.
Répéter des propos sans y mettre un contenu, est-il devenu la manière par laquelle certains politiciens se protègent-ils, au nom d’une respectabilité pseudo savante, et exploitent la peur comme instrument idéologique ?
Qu’ils laissent les experts médicaux
s’occuper de la santé, et que les pouvoirs publics se mêle de la logistique. De même, notre société de caprices et de
désintégration sociale, dévoile les blessures narcissiques, l’insensibilité morale et l’imperméabilité aux regrets de la part de certains irresponsables politico-idéologiques, qui sont dans l’illusion d’un monde d’artifice où, leur ambition expansionniste idéologico-militaro-politique banalise la douleur et la brutalité qu’endurent des populations entières.
Il s’agit notamment de la politique du gouvernement israélien, le procureur du terrorisme international, et son entreprise génocidaire contre le peuple palestinien, où le secteur de la santé est en faillite du fait du blocus imposé à Gaza ; de celle de l’administration américaine, par l’embargo à l’encontre de pays d’Amérique latine et de l’Iran ; de ce dernier par sa guerre idéologique en Syrie ; de la Chine et son épuration ethnique contre les Uigurs ; de bien d’autres situation de guerre à travers le monde ; et enfin celle de l’Arabie qui perpétue ses crimes liberticides au Yémen. ‘Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes
mangent dès le matin’, (Ecclésiaste, X-16), ainsi parle la Bible !
Sans tomber dans la paranoïa, avec raison gardée et esprit critique, il nous faut relativiser tout ce que l’on peut entendre de la part des masses populaires, de certains médias, de politiciens populistes, ou même de quelques scientifiques, car avec l’évolution de la recherche, quotidiennement on se doit de relativiser les donnes.
Nous sommes en droit de rester vigilants,
évitant ainsi le piège tendu par des manipulateurs religieux, au penchant diabolique, par des prêtres de politiques politiciennes, aux considérations xénophobes et racistes islamo-judéo-christianophobes, négrophobes et sinophobes, ou encore par des
lobbys divers, pharmaco-médicaux et autres, aux propos discriminatoires face à toutes les composantes ‘communautaristes’
autres qu’ethniques.
Ce n’est qu’en tissant de concert des dynamiques, que nous pourrons surmonter ce climat anxiogène, qui risque de faire des dégâts considérables en guise de dommages collatéraux.
Malgré tout, il ne s’agit pas de semer la panique, ni de prétendre le chaos, ni même l’apocalypse, mais ‘il s’agit d’apprendre à espérer’, disait Ernst Bloch (+1977), que Dieu lui fasse miséricorde. Méditons le silence dans la solitude qui nous lie tous, les
uns aux autres, en cette phase de confinement, dans l’amour d’autrui. Nos priorités changent, la hiérarchie des valeurs doit être revue au profit de l’équilibre social.
Le mécanisme de survie face à la vulnérabilité socio-sanitaire doit être le souci de tous, au service d’une sociabilité humaniste, tel un levier collectif mobilisant les forces vives prioritaires à l’équilibre psychique et spirituel de la communauté humaine. En effet, tel le disait l’imam Sadek Charaf (+1993), sainteté sur son âme : ‘l’alternance
des jours entre les humains, est le laboratoire de la foi’. Ainsi, un élan de spiritualité au service de la cité s’impose.
J’en appelle à toutes et tous, dans nos demeures, à nos balcons, en famille, d’exprimer un moment chaleureux de recueillement, un instant de retraite méditative juive, chrétienne, bouddhiste, athée, agnostique, … musulmane, tout simplement humaniste, qui nous
réunit en un même jour, une même heure, un même souffle, dans une communion singulière, chacune et chacun chante, psalmodie, médite, se recueille ou prie, de quelque manière, exprime un appel d’espoir pour tous les vivants, une pensée d’hommage à tous les défunts, et un soutien réconfortant à tous les malades.
Il va de soi que toute considération partisane ressort d’un positionnement déplorable, qui porte atteinte à l’union indispensable à notre survie et nécessaire à notre saine sociabilité.
N’avons-nous pas pour devise en Belgique ‘l’union fait la force’ ? Il s’agit d’une sagesse collective au service de
l’intérêt publique, contre la pathologie égoïste de l’individualisme qui fait la faiblesse. Osons espérer pouvoir mettre en pratique ce noble enseignement ! Inshâ Allâh.
Yacob MAHI
Théologien – Islamologue
Dr en Histoire et Sciences des Religions